18 mars 2016 : Journée du sommeil

18 mars 2016 : Journée du sommeil

Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir !

Les nouveaux-nés dorment environ 16h à 18h par jour. La durée moyenne de sommeil pour un adulte est de7h30 à 8h, mais certains petits dormeurs se contentent de 6h alors que de gros dormeurs ont besoin de 9h à 10h par nuit. Chaque individu connait son propre corps et la durée idéale de sommeil. Se sentir bien reposé et avoir un bon fonctionnement dans la journée, voilà ce que chacun désire !

 

Il existe deux types de sommeil :

  • le sommeil lent léger (stades N1et N2) et le sommeil lent profond (stade N3)
  • le sommeil paradoxal

Lorsque nous nous endormons, nous traversons un état de sommeil léger, intermédiaire entre l’éveil calme et le sommeil pendant quelques minutes : le stade N1. Notre activité cérébrale se ralentit peu à peu, nous sommes réveillés par le moindre bruit et avons l’impression de ne pas avoir dormi, juste somnolé. Puis notre sommeil s’approfondit en stade N2 :Notre activité cérébrale se ralentit de plus en plus, devient insensible aux stimulations extérieures, nous dormons réellement et si nous nous réveillons, nous sommes un peu hébété. Après quelques dizaines de minutes de stade N2, notre sommeil s’approfondit encore c’est le sommeil lent profond N3 : nous dormons profondément.

Puis le sommeil lent profond s’interrompt, le sommeil lent léger réapparait avant de faire place au premier épisode paradoxal qui survient après 1h30 de sommeil environ. Dans notre sommeil paradoxal, notre tonus musculaire est aboli et il est difficile de nous réveiller. Ce premier épisode ne dure que quelques minutes. Sommeil lent léger, puis sommeil lent profond puis sommeil paradoxal constituent le premier cycle de sommeil qui dure environ 90 minutes. La nuit de sommeil sera composée de la succession de 3 à 5 cycles successifs. Au fur et à mesure que la nuit avance, la composition des cycles va évoluer : le sommeil lent profond en début de nuit et quant la nuit avance, il se fait plus rare et disparait complètement au petit matin. A l’inverse, le sommeil paradoxal qui est bref en début de nuit va occuper une place croissante dans chaque cycle de sommeil au fil de la nuit. Quel que soit le stade de sommeil, nous nous réveillons plusieurs fois pour une brève durée sans pour autant s’en souvenir. Ses éveils sont normaux.

Le sommeil est nécessaire et fait partie des fonctions vitales de l’organisme tout comme la respiration ou la digestion. Pourtant, nombreux sont ceux qui malgré avoir dormi se sentent fatigués, sont somnolents toute la journée, ont des troubles de l’attention, des difficultés de concentration, des céphalées, des troubles du rythme cardiaque. Chez l’enfant, la perturbation du sommeil peut entrainer  une énurésie (incontinence urinaire), des sueurs nocturnes, des difficultés scolaires, des troubles du comportement, et parfois même un retard de croissance. Il arrive parfois que notre respiration soit  perturbée durant  notre sommeil : on parle alors d’apnée du sommeil.  Il peut s’agir d’obstacle empêchant  la circulation de l’air entre le nez et le pharynx (les ronflements), la déviation de la cloison nasale, sinusite, rhinite, malformations des voies respiratoires, hypertrophie des amygdales…

Reconnaitre un trouble du sommeil permet d’éviter des années d’inconfort voire de souffrances inutiles et surtout de prévenir des conséquences graves pour la Santé.

Au CHL, une équipe pluridisciplinaire composée de: médecins pneumologues,  médecins neurologues, médecins spécialisés en ORL, médecins spécialisés en chirurgie maxillaire, techniciens et soignants spécialisés dans les pathologies du sommeil, diététiciens, prennent  en charge les patients ayant des troubles du sommeil. Les investigations servant au dépistage du diagnostic se font dans le cadre du Laboratoire du Sommeil et/ou de la consultation VNI.

 

Ainsi peuvent être dépistés :

  • syndrome de fatigue diurne excessive notamment : 

Les syndromes d’apnée/hypopnée du sommeil (SAS) ; les narcolepsies ; les hypersomnies dépressives ; les hypersomnies idiopathiques.

  • les insomnies réelles
  • le somnambulisme
  • les troubles divers du sommeil dans le cadre de la démence ou le syndrome parkinsonien.

 

LES TROUBLES DU SOMMEIL NE SONT PAS UNE FATALITE: OSEZ EN PARLER A VOTRE MEDECIN

 

Conseils pratiques pour bien dormir:

  • Ne pas dormir sur le dos, mais de coté
  • Eviter l’embonpoint
  • Eviter la consommation de tabac, d’alcool surtout après le repas du soir
  • Favorisez les activités relaxantes le soir : lecture, musique
  • Respectez votre rythme de sommeil
  • Ne vous couchez que lorsque vous ressentez des signaux du sommeil (bâillement, nuque lourde, yeux qui piquent...)