SWAN-GANZ

SWAN-GANZ

Pour mieux comprendre votre problème respiratoire, votre médecin vous propose de faire un cathéterisme du cœur droit.

Cet examen permet de déterminer les pressions au niveau de l’oreillette droite, du ventricule droite, de l’artère pulmonaire et de calculer le débit cardiaque. Cet examen est important pour confirmer le diagnostic de certaines maladies respiratoires tel que l’hypertension artérielle pulmonaire.

Il permet de déterminer certains signes de gravité et d’adapter au mieux le traitement que vous prenez. C’est un élément important du suivi des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire.
 

Certaines informations sont nécessaires pour le bon déroulement de l’examen :

  • Avisez le personnel si vous êtes allergique au latex, aux anesthésiques ou à toute autre substance ou médicament
  • Informez le médecin de tous les traitements que vous prenez (avec ou sans ordonnance), surtout les médicaments fluidifiants du sang (sintrom, Plavix, aspirine, Brilique...)
  • Informez le médecin d’une grossesse
  • Signalez un syndrome fébrile dans les dernières 48h
  • Signalez toute maladie sanguine (hémophilie, troubles de la coagulation)
  • Informez le médecin d’une éventuelle complication lors d’un cathéterisme antérieur
  • Informez le médecin de toute intervention chirurgicale cervicale (chirurgie d’une sténose carotidienne...)
     

Déroulement de l’examen :

  • Pendant tout l’examen la fréquence cardiaque, la tension et la saturation sont surveillées par un scope
  • L’examen se déroule en position allongée sur le dos
  • Tout le corps sera recouvert par des champs stériles pour des raisons d’asepsie
  • La voie d’abord se situe au niveau de la veine jugulaire (cou); le médecin va prendre ses repères anatomiques en vous demandant de tourner la tête sur le côté et ce repère sera confirmé par un contrôle échographique

  • Désinfection de la région du cou avec de la bétadine

  • Au moment de la ponction de la veine, votre tête sera un peu baissée et vos pieds relevés (position de trendelenbourg) pour quelques instants
  • Une 1ere ponction pour faire une anesthésie locale; il faudra prévenir votre médecin si une douleur importante persiste après cette anesthésie locale

  • Une 2eme ponction avec une autre aiguille permettra de positionner un guide dans la veine jugulaire, afin de mettre en place un premier cathéter. Dès que ce cathéter est en place, le médecin n’a plus besoin de piquer au niveau du cou

  • Le médecin prépare le cathéter de Swan-Ganz, ce qui dure +/- 5 minutes

  • Ensuite le médecin introduit le cathéter de Swan-Ganz dans la voie qui est en place au niveau jugulaire, pour le diriger jusqu’au cœur

Pendant la mise en place de la Swan-Ganz vous ne ressentez généralement rien, à part des éventuelles palpitations qui entraînent parfois des alarmes au niveau du scope. Ceux-ci sont favorisés par le déplacement du cathéter dans le cœur et disparaissent généralement dès qu’on déplace de nouveau le cathéter. Une fois le cathéter positionné, le médecin calcule les pressions dont il a besoin

Dès que cette première partie de l’examen s’est bien déroulé, le médecin décide éventuellement de compléter le bilan par les mesures suivantes qui pourraient avoir un impact sur votre prise en charge :

  • La détermination de la consommation en oxygène au repos (Vo2), ce qui nécessite la mise en place d’un masque sur le visage pendant 10 minutes (comme un masque d’oxygène)
  • Un prélèvement artériel au niveau de l’avant bras pour vérifier l’oxygénation artérielle (Po2)
  • Un test thérapeutique avec inhalation de monoxyde d’azote, un gaz qui dilate certains vaisseaux et qui nous permet de savoir si un traitement oral est envisageable
  • Un test de remplissage au sérum physiologique pour vérifier l’évolution des pressions au niveau du cœur
  • Un test d’oxygénation à 100%, ce qui nécessite une mise en place de lunettes spéciales au niveau du nez, permet tant d’apporter de l’oxygène en haute concentration
  • A la fin de l’examen le cathéter sera enlevé complètement et un pansement sera mis en place au niveau du cou

Durée de l’examen :

L'examen dure environ une heure.
 

Complications du cathéterisme du cœur droit :

Elles sont très rares. (complications sans gravité 1.1%, complications graves 0.055%; J am Coll Cardiol 2006 ; 48: 2546-52).

Les complications les plus fréquentes sont :

  • Difficultés de voie d’abord au niveau jugulaire et nécessité de prendre une autre voie d’abord
  • Saignement au point de ponction au niveau du cou, risque d’hématome
  • Troubles du rythme, qui s’améliorent spontanément suite au changement de position du cathéter

Les complications exceptionnelles, très rares sont :

  • Saignements importants
  • Pneumothorax (décollement du poumon de la paroi thoracique, justifiant parfois un drainage thoracique)
  • Troubles du rythme plus graves
  • Complications infectieuses

Précautions à prendre :

  • Avant l’examen :
    • Prendre son traitement habituel sauf les diurétiques (lasix, aldactone...) ; généralement les traitements anticoagulants et antiagrégants sont arrêtés sauf cas particuliers à préciser avec le médecin. Ne pas fumer avant l’examen
  • Pendant l’examen :
    • Cet examen sera facilité si vous êtes détendu. Dès que tout le cathéter est en place, nous enlevons les champs stériles du visage pour que le déroulement de l’examen soit plus agréable pour vous. Nous vous expliquons chaque geste pendant l’examen. Vous avez la possibilité de nous parlez pendant l’examen
  • Après l’examen :
    • Il faudra suivre les instructions du médecin. Généralement une radiographie du thorax sera faite dans les 2 heures après l’examen et il faudra rester au lit pendant au moins une heure
    • Parfois le médecin décide de poursuivre la surveillance par scope pendant quelques heures après l’examen. Le point de ponction sera surveillé par les infirmières du service
    • Il faudra bien entendu nous prévenir en cas de problème. Généralement le médecin préfère vous garder en hospitalisation jusqu’au lendemain

Quels que soient les problèmes rencontrés avant ou après l’examen, vous devez en parler à votre médecin qui reste à votre disposition pour répondre à vos questions et vous donner les précisions nécessaires.

L’équipe soignante (médecins, infirmières...) reste votre interlocuteur privilégié face à un examen important pour la prise en charge de votre problème de santé.

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