La création de la plateforme Virtual Surgical Masterclass permet la diffusion en direct ou en différé de procédures chirurgicales, et facilite la connexion des chirurgiens avec des experts de renommée mondiale. Cette idée novatrice est née sous l’impulsion du Dr Edoardo Rosso, chef du service de chirurgie vasculaire et viscérale du CHL, et a été rendue possible grâce à la collaboration avec le Professeur Ielpo de Barcelone et le Professeur Anselmo de Rome.
Cette plateforme propose désormais 11 chaînes « télévisées », et diffuse chaque semaine en direct une ou plusieurs chirurgies, ainsi que des cours réguliers dans diverses spécialités chirurgicales, telles que les cancers hépato-biliaires-pancréatiques (HPB) et colorectaux. Dr Edoardo Rosso, chef du service de chirurgie vasculaire et viscérale du CHL : « Les 6 et 7 juin derniers, s'est tenue la deuxième édition du cours de chirurgie mini-invasive hépato-biliaire et pancréatique, organisée conjointement par le CHL et la Zithaklinik (Dr Bernard Faber, chirurgien viscéral aux Hôpitaux Robert Schuman). Cet évènement a attiré plus de 100 chirurgiens du monde entier. »
Actuellement, six groupes chirurgicaux de quatre pays européens et des États-Unis sont déjà actifs sur cette plateforme. Avec plus de 5.000 chirurgiens inscrits provenant de presque tous les pays du monde, ce nombre devrait encore augmenter d'ici la fin de 2024.
Questions posées au Dr Catherine ATLAN, médecin spécialisé en endocrinologie, sur la classe thérapeutique des gliflozines (SGLT-2 inhibiteurs) pour mieux maîtriser ces médicaments hypoglycémiants indiqués dans le diabète de type 2 et plus récemment dans l’insuffisance cardiaque et certaines néphropathies.
Monsieur Olivier Schmitt a pris ses fonctions le 1er juin. Nous lui souhaitons pleine réussite dans ses nouvelles responsabilités.
Olivier Schmitt, 49 ans, détient un Master «relations de travail, négociation et organisation» (2003, IAE de Metz), ainsi que d’un Executive MBA (2006, ESCP Europe). Fort de plus de 20 ans d’expérience dans le management stratégique d’entreprise, la gestion des ressources humaines et le conseil, il a exercé tant en France qu’au Luxembourg.
Sa dernière fonction en date est celle de Directeur des Ressources Humaines au sein du groupe Karp-Kneip au Luxembourg, poste qu’il occupait depuis 2022.
Ce mercredi 15 mai, nous avons eu le plaisir d’accueillir nos bénévoles dans l'amphithéâtre du CHL pour une journée de formation dédiée notamment au fonctionnement interne du CHL et à la politique interne de la sécurité à l’hôpital.
Les thèmes abordés lors de cette formation incluaient :
La présentation du CHL
La protection des données
La sécurité au travail
L’hygiène à l'hôpital
La visite guidée du CHL
La communication positive
Parmi les bénévoles qui ont participé à cette journée de formation, figuraient des membres des associations suivantes : Pimpampel, Association Luxembourgeoise d’Aide Aux Enfants Cardiaques (ALAEC), Dialyse Patienten Lëtzebuerg, Ambulanz Wonsch, Parkinson Luxembourg, Île aux Clowns.
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à nos bénévoles pour leur dévouement au quotidien.
En 2024 le thème de la Journée Internationale des Infirmières est :
Nos Infirmières. Notre avenir. Le pouvoir économique des soins.
Au cours d’une table ronde en 2022 notre Grande Duchesse s’est réjouie d’une conscientisation des institutions de soins pour le bien-être infirmier au travail. « Toutes les attentions ont, ces dernières années, été concentrées, légitimement, sur le patient. On a peut-être oublié que le bien-être au travail du personnel infirmier est un élément majeur de la qualité des soins. »
Ce sujet cher à Mme Collas, Directeur des soins au CHL, est soutenu par l’approche des « Magnet Hospitals », qui sert de guide à de nombreuses actions. Cette approche innovatrice contribue à la fidélisation des infirmières dans un environnement de pratique positif et respectueux des valeurs institutionnelles.
Le pouvoir économique des soins va de pair avec l’efficacité et l’efficience des résultats de la recherche en soins réalisés par des infirmiers formés à la science infirmière et dotés de compétences en méthodologie de recherche.
L’évolution de la formation infirmière au sein d’un programme de bachelors en « nursing sciences » à l’Université de Luxembourg soutient cette démarche.
Afin d’augmenter la valeur sociétale des infirmières et infirmiers, qui se sont engagés dans un développement de leurs compétences, nous devrons œuvrer au cours des années à venir vers des attributions modernes et pertinentes pour des nouvelles professions infirmières.
Pour favoriser la longévité du personnel et promouvoir la qualité de vie au travail, un grand travail est mené sur les tâches pour lesquelles les compétences infirmières ne sont pas requises et qui peuvent être attribuées à des personnes autrement qualifiées. Ceci permettra au personnel infirmier de se concentrer sur leur cœur de métier et jugement clinique.
Le service d’endoscopie digestive présente depuis deux ans une augmentation significative de son activité. Malgré des efforts d’optimisation des ressources en personnel médical et soignant, malgré un travail d’optimisation de l’utilisation des salles d’examens, l’offre qui était proposée jusqu’à maintenant ne permettait pas de répondre à la demande sans cesse en augmentation.
Des stratégies ont été mises en place pour répondre à cette demande et aux besoins spécifiques des patients, notamment des patients hospitalisés sur le site CHLEich.
Expansion des plages d’anesthésie sous sédation profonde
En 2024, une avancée significative a été réalisée avec l’élargissement des plages dédiées à l’endoscopie digestive sous sédation profonde, en étroite collaboration avec le service d’anesthésie.
Une plage additionnelle hebdomadaire d’endoscopie digestive a été ouverte dans une des salles de réveil du bloc opératoire. Cette initiative marque une étape importante dans l’amélioration de l’accès aux soins pour les patients nécessitant une endoscopie sous sédation profonde/anesthésie. Des plages horaires ont aussi été attribuées aux confrères du service de Gastro-Entérologie pédiatrique. Cette décision permet d’augmenter les plages d’endoscopie digestive pour les enfants qui nécessitent une endoscopie, assurant ainsi une prise en charge adaptée et sécurisée.
Extension des services d’endoscopie digestive sur le site CHL Eich à partir du mois d’avril
Dans la continuité de nos efforts pour améliorer l’accès aux soins endoscopiques, des plages d’endoscopie digestive seront ouverts sur le site de la Clinique d’Eich. La clinique d’Eich disposait avant la pandémie de 2020 d’une salle d’endoscopie digestive pleinement fonctionnelle. Cette salle reprendra ses activités.
L’objectif est de proposer des plages d’endoscopie avec sédation légère, dans un premier temps, pour répondre aux besoins des patients ambulatoires et hospitalisés. Cette initiative permettra aux patients hospitalisés de la clinique d’Eich d’accéder aux services d’endoscopie digestive sans avoir à se déplacer vers le site Centre. Cela représente un avantage considérable pour le confort de nos patients en leur évitant des transports en ambulance. La salle d’endoscopie sera fonctionnelle 2 fois par semaine les lundis et mercredis : l’objectif est d’ouvrir également cette salle le vendredi d’ici quelques mois.
Les patients qui peuvent être concernés par cette activité sur le site d’Eich doivent être adressés pour une gastroscopie, une coloscopie ou une sigmoïdoscopie à un médecin gastro-entérologue. Ces examens doivent être prévus sans sédation ou avec une sédation légère pour laquelle ils doivent être accompagnés.
Nouvelle colonne d’endoscopie Olympus Evis X1
L’endoscopie digestive a constamment évolué passant de simples examens endoscopiques à des procédures hautement technologiques. Aujourd’hui le CHL a investi à un système endoscopique avancé comme l’EVIS X1 d’Olympus. Il s’agit d’une colonne endoscopique de nouvelle génération, elle se distingue par ses capacités de reproduire des images de haute qualité à définition 4K et d’intégrer l’intelligence artificielle (IA). Cette technologie révolutionnaire offre une précision diagnostique établissant des nouveaux standards dans les procédures endoscopiques.
Les images endoscopiques atteignent un niveau de clarté et de détail sans précédent. Cette qualité d’image améliorée est cruciale pour l’analyse précise et approfondie des lésions digestives permettant des diagnostics plus précis.
L’intégration de l’IA révolutionne la détection des lésions polypoïdes et des néoplasies. L’IA analyse les images en temps réel suggérant la présence de lésions potentiellement a risque de malignité ce qui augmente significativement les chances de détection de polypes. Cette technologie s’avère être un outil pédagogique précieux pour les jeunes Gastro-Entérologues.
Les technologies de coloration virtuelle permettent aux médecins d ‘identifier plus facilement les lésions néoplasiques à des stades précoces. En cas d’hémorragie digestive autres colorations (RDI) améliorent significativement la visibilité des vaisseaux sanguins. Cette innovation aide les médecins à localiser et traiter plus efficacement les sources de saignement.
L’ensemble de ces innovations offrent une meilleure qualité de diagnostic mais aussi une plus grande sécurité pour les patients.
Développement des Explorations fonctionnelles digestives
Le service s’oriente vers une prise en charge complète des explorations fonctionnelles digestives. Avec l’arrivée du Dr. Ghisbain S. le service a amélioré la prise en charge des patients nécessitant des explorations fonctionnelles telles que la PH-métrie oesophagienne et manométrie. Ces procédures essentielles pour le diagnostic précis de diverses pathologies digestives sont désormais plus accessibles, permettant une évaluation plus complète et précise.
La Ph-métrie oesophagienne permet d’évaluer avec précision l’acidité oesophagienne sur une période prolongée de 24h. Cette technique est cruciale pour le diagnostic et la gestion du reflux gastro-oesophagien. La manométrie, quant à elle, offre une évaluation détaillée du peristaltisme oesophagien, essentielle pour les patients présentant des symptômes de dysphagie ou autres troubles de la motilité oesophagienne.
Notre service envisage prochainement le développement de la manométrie anorectale, permettant d’évaluer la fonction du sphincter anal et la sensibilité rectale, technique prometteuse pour améliorer la prise en charge des troubles du plancher pelvien et de la continence.
Conclusion :
Le service de Gastro-Entérologie est en quête constante d’innovation et d’amélioration de la qualité des soins. L’avenir est guidé par notre détermination à intégrer les dernières avancées technologiques et à développer nos services, pour répondre au mieux aux besoins de nos patients.
Depuis la mi-2022, le CHL participe activement au projet ASPE, une initiative visant à améliorer la qualité des soins et des services au sein des hôpitaux participants.
Ce projet ASPE a donné au CHL l'occasion de comparer ses résultats d'enquêtes de satisfaction avec ceux de 11 autres institutions de soins en Belgique. Entre avril et septembre 2023, le Laboratoire du Sommeil du CHL a ainsi fait l'objet d'une enquête de satisfaction, à laquelle 232 patients ont participé. Avec un taux de satisfaction impressionnant de 87%, le Laboratoire du Sommeil du CHL s'est démarqué parmi ses pairs, obtenant le meilleur résultat des 12 institutions évaluées en termes de satisfaction globale, d'humanité et de communication avec les patients. En reconnaissance de cette performance exceptionnelle, le Laboratoire du Sommeil du CHL s'est vu décerner un diplôme ASPE. Lors de la remise du diplôme, la direction du CHL a tenu à féliciter l’équipe du Laboratoire du Sommeil pour son travail quotidien.
Dr Gil Wirtz, pneumologue au CHL et chef du service de Pneumologie du CHL, commente ce prix : « Nous sommes extrêmement satisfaits de ces résultats. Nous espérons continuer à améliorer la qualité de la prise en charge des patients souffrant d’un syndrome d'apnée du sommeil, dont la prévalence ne cesse d'augmenter ces dernières années au Luxembourg, notamment en raison de l'obésité croissante. Au décours de l’année 2023, nous avons réalisé 1100 examens au laboratoire du sommeil ; surtout des polysomnographies mais aussi des tests diurnes de vigilance. Plus de 400 patients ont pu être équipés par un appareillage de ventilation nocturne de type CPAP ou Bipap. Grâce à l’implication directe des infirmiers dans l’éducation thérapeutique, la majorité des patients ont pu rentrer au domicile le lendemain de leur polysomnographie avec leur appareillage. Pour augmenter notre capacité d’accueil de patients, nous avons réalisés de plus en plus de split-night, ce qui nous a permis de faire le diagnostic et la prise en charge au décours d’un seul enregistrement de nuit. Le développement de la télémédecine nous a permis de faciliter le suivi du patient au domicile, en réduisant la nécessité de revenir à l’hôpital dans la période d’essai de la ventilation.
Nous espérons que dans les prochaines années la filière ambulatoire pourra se développer progressivement. Nous espérons que la CNS acceptera la prise en charge des CPAP sur base d’examens polygraphiques ambulatoires chez des patients sans comorbidités, afin de libérer des places au laboratoire du sommeil pour les cas complexes. »
Le Dr Nathalie Coppens, médecin spécialiste en pneumologie au CHL, évoque par ailleurs l'une des principales causes des délais d'attente considérables pour une consultation au sein du Laboratoire du Sommeil, une situation qui affecte non seulement les services du CHL, mais également de nombreux autres hôpitaux : « Malgré l’optimisation de notre filière de soins, le nombre croissant de demandes de prise en charge entraine des attentes prolongées. L'afflux croissant de personnes cherchant à améliorer leur qualité de sommeil a engendré une forte augmentation des demandes de consultations au sein du Laboratoire du Sommeil du CHL. Les patients sont désormais de plus en plus sensibilisés aux problèmes de santé liés au sommeil, tels que les apnées du sommeil, ce qui les incite à consulter. Par ailleurs, l’augmentation de la prévalence nationale de l’obésité entraine une augmentation des patients souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeil. »
Prise en charge multidisciplinaire des apnées du sommeil au Laboratoire du Sommeil
Le Laboratoire du Sommeil est une unité de soins spécialisée dans le diagnostic et le traitement des principales maladies du sommeil (apnées du sommeil, insomnies, somnambulisme, narcolepsie, parasomnies, syndrome des jambes sans repos, etc…).
L’équipe pluridisciplinaire comprend, entre autres, des neurologues, pneumologues, des médecins ORL, des psychiatres et des infirmières spécialisées.
Les pneumologues assurent la prise en charge des patients atteints de syndrome d’apnées du sommeil et d’insuffisance respiratoire avec hypoventilation nocturne justifiant une ventilation nocturne.
Les neurologues organisent la prise en charge des hypersomnies sévères sans syndrome d’apnées du sommeil, du syndrome des jambes sans repos et des parasomnies. Certaines insomnies sévères sont pris en charge en neurologie ou en psychiatrie dans le cadre d’une thérapie cognitivo-comportementale.
Poursuivant ses objectifs d’améliorer le bien-être du patient et en réponse aux en- quêtes de satisfaction 2023, la Direction du CHL a soutenu l’initiative du Comité Ex- périence Patient de créer des espaces « bien-être » dans les étages 2 à 5 du bâtiment CHL Centre.
Le choix du mobilier a été pensé en collaboration avec les différentes services soignants concernés et les équipes logistiques pour répondre à différents usages, à la fois pour les patients, les visiteurs mais aussi les collaborateurs. Luminaires leds, panneaux végétaux, décoration anti bruit, ajout de prises électriques, complètent le mobilier aux couleurs variées et contribuent à créer une atmosphère plus cosy et un usage multifonctionnel de ces espaces.
L‘immunothérapie, aussi connue sous le nom d’inhibition du point de contrôle immunitaire, a révolutionné les soins oncologiques. De nombreux cancers métastatiques, comme les mélanomes, le cancer du poumon, de la vessie et du rein, qui étaient auparavant mortels dans les mois suivant le diagnostic, peuvent maintenant être traités au moyen de thérapies qui permettent une survie à long terme.
Comment l’immunothérapie fonctionne-t-elle?
Ils ciblent une protéine précise exprimée sur la membrane des certaines cellules tumorale. Ils bloquent l’interaction entre la cellule tumorale et la cellule immunitaire effectrice (cellule dendritique ou lymphocyte) à l’origine de la réponse immunitaire antitumorale spécifique. Ces médicaments ont pour objectif principal de lever l’inhibition de la réponse immune cytotoxique spécifique que peut être induite par les cellules tumorales. (Figure 1) [1]
Figure 1.
Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire : médicaments existant [2]
mélanome, carcinome à cellules rénales, cancer bronchique non à petites cellules, mésothéliome pleural malin,cancer colorectal carcinome épidermoïde de l’œsophage
carcinome hépatocellulaire, cancer bronchique non à petites cellules
Les inhibiteurs du PD-1
Pembrolizumab
anticorp monoclonal anti-PD-1 humanisé(IgG4)
mélanome, cancer bronchique non à petites cellules, lymphome de Hodgkin classique,carcinome urothélial, carcinome épidermoïde de la tête et du cou,carcinome à cellules rénales,cancer colorectal,cancers MSI-H ou dMMR,cancer de l'œsophage, cancer du sein triple négatif, cancer de l’endomètre, c.ancer du col de l'utérus
mélanome, cancer bronchiquenon à petites cellules, mésothéliome pleural malin, carcinome à cellules rénales, lymphome de Hodgkin classique, cancer épidermoïde de la tête et du cou, carcinome urothélial, cancer colorectal,carcinome épidermoïde de l’œsophage,adénocarcinome gastrique, de la jonction œso-gastrique ou de l’œsophage
carcinome épidermoïde cutané,carcinome basocellulaire, cancer bronchopulmonaire non à petitescellules
Les inhibiteurs du ligand PD-L1
Atézolizumab
anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1)
carcinome urothélial métastatique ou localement avancé, du cancer bronchique non à petites cellules
Avélumab
anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1)
carcinome à cellules de Merkel métastatique de l’adulte,carcinome urothélial à un stade localement avancé ou métastatique,carcinome à cellules rénales à un stade avancé
Durvalumab
anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1)
cancer bronchique non à petites cellules
Comment l’immunothérapie est-elle administrée ?
Les anticorps anti CTLA-4, anti-PD-1 et anti PD-L1 sont administrés par voie intra-veineuse, en cycles de 2 à 6 semaines.
Quels sont les effets secondaires de l’immunothérapie et comment seront-ils prise en charge ?
Les effets indésirables majeurs avec cette classe médicamenteuse consistent en des évènements immuno - induits. Leur mécanisme physiopathologique n'est pas entièrement élucidé, mais comme de nombreuses cellules saines (non tumorales) expriment aussi à leur surface les protéines responsables de ces points de contrôle immunitaire (PD-1, PD-L1, CTLA-4), ces cellules peuvent alors devenir la cible du système immunitaire lors de la réactivation des lymphocytes T. Les effets indésirables immuno- induits les plus fréquemment vus en pratique clinique sont les colites, les thyroïdites, les pneumopathies, les atteintes cutanées. Les myocardites immuno- induites sont parmi les effets immuno- induits les plus rares (probablement <1%), mais sont les plus graves avec une mortalité pouvant atteindre 30 à 50%. [2]
Les effets secondaires des traitements pour le cancer sont classés en fonction de leur degré de sévérité, sur une échelle de 1 à 4, en fonction de leur gravité croissante. Les effets secondaires du 1er degré sont considérés comme légers, ceux du 2e degrés modérés, du 3e degré graves et du 4e degrés très graves. Cependant, le critère précis utilisé pour assigner un degré à un effet secondaire spécifique varie en fonction de l’effet secondaire considéréré. L’objectif est de toujours identifier et traiter tout effet secondaire avant qu’il ne s’aggrave. C’est très important par conséquent toujours de signaler dès que possible tout symptômeôme inquiétant à l’équipe oncologique.
Le tableau ci-dessous fournit un aperçu général des stratégies typiques de prise en charge des effets secondaires liés à l’immunitéé les plus fréquents. Ce tableau ne vise toutefois pas à remplacer l’avis de l‘oncologue qui connaît le dossier médical complet. [3]
en cas de symptômes du 2e degré ou plus:corticoïdespar voie oraleou intraveineuse.
Rhumatologiques
douleurs musculaires ou articulaires
antalgiquespar voie orale(en cas de symptômes allant de légers à modérés), voire sur une faible dose de corticoïdespar voie orale(en cas de symptômes modérés). En cas de symptômes graves, une consultation chez un spécialiste et une forte dose de corticoïdesou d’immunosuppresseurspar voie intraveineuse pourraient se révéler nécessaires.
Rénaux
détérioration significative de la fonction rénale
corticoïdespar voie intraveineuseet l’intervention d’un spécialiste ; parfois nécessaire d’interrompre temporairement ou définitivement le traitement par inhibiteurs de points de contrôle.
Cardio-vasculaires
myocardites, péricardites, vascularites
l’intervention rapide d’un cardiologue, traitement à base de corticoïdesou autres immunosuppresseursà haute dose
Le principe général pour la prise en charge des effets secondaires liées au traitement par des inhibiteurs de points de contrôle est tout d’abord d’identifier rapidement les symptômes et de faire correctement un diagnostic différentiel. C’est très important par conséquent toujours de signaler dès que possible tout symptôme qui pourrait etre lié à l’immunothérapie à l’équipe oncologique. Si les effets secondaires de 1er et 2e degré peuvent être gérés en ambulatoire, par un traitement qui souvent suppose des corticoïdes oraux, initié par le médecin oncologue et surveillé par le médecin de famille, à partir du 3e degré une hospitalisation s’impose. [3] [4] [5] (Figure 2)
Figure 2. (3)
CONCLUSIONS
L’immunothérapie a changé irrévocablement le domaine de l’oncologie, mais il en reste beaucoup à apprendre en ce qui concerne l’utilisation optimale de ces agents, sur l’identification, la prise en charge et la prévention de la toxicité. Étant donné l’élargissement des indications de l’immunothérapie et la possibilité que les effets secondaires se produisent des mois après le traitement, les médecins doivent de plus en plus se tenir au fait de ces agents et de la gamme des événements indésirables potentiels afin de pouvoir efficacement prendre en charge leurs patient atteints de cancer, conjointement avec les oncologues.
Dr Corina-Mihaela FILIP, médecin spécialisé en hématologie
4. Haanen JBAG, Carbonnel F, Robert C, et al. Management of toxicities from immunotherapy: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Ann Oncol 2017;28(suppl_4):iv119-iv142
5. Champiat S, Lambotte O, Barreau E, et al. Management of immune checkpoint blockade dysimmune toxicities: a collaborative position paper. Ann Oncol 2016;27(4):559-574.
Dans le cadre de la célébration de ses 25 ans, M. Benoît Holzem, Directeur général, et Mme Pierrette Biver, Directrice des soins de la Stëftung Hëllef Doheem, viennent de remettre des pièces numismatiques aux membres du Comité de Direction du CHL, ceci afin de les remercier des 25 années de support et de bonne collaboration avec la Stëftung Hëllef Doheem.