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Consultation Covid Long

QU’EST-CE QUE LE COVID LONG ? 
 
L’Organisation Mondiale de la Santé définit le « Covid long » comme étant la persistance d’un ou de plusieurs symptômes au-delà de trois mois après une infection aiguë au Sars-CoV-2.  
 
Les symptômes prolongés du Covid-19 les plus fréquemment rencontrés sont une fatigue persistante, de l’anxiété, des troubles neurocognitifs (« brouillard cérébral », troubles de la mémoire, des troubles de l’attention), un essoufflement, des troubles cardiaques, des douleurs chroniques, des troubles olfactifs/gustatifs. 


QUELLE EST LA PRISE EN CHARGE RECOMMANDÉE ?

Pour les personnes qui présentent plusieurs symptômes lourds et persistants, une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire.

C’est pourquoi le Ministère de la Santé a pris la décision de mettre en place un réseau de prise en charge Long-COVID au Luxembourg incluant le CHL, le Rehazenter, le Domaine Thermal Mondorf et le Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique (CHNP) en tant que partenaires.


QUEL EST LE PARCOURS DE PRISE EN CHARGE PROPOSÉ AUX PATIENTS ? 

Le parcours clinique d’un patient long-COVID se fait en 3 grandes étapes :

1. Un patient qui présente des symptômes de long-COVID doit consulter en premier lieu son médecin généraliste (ou spécialiste), qui l’oriente vers la consultation Covid Long selon des critères d’admission bien définis et dépassant les possibilités des soins primaires, donc uniquement si un bilan hospitalier complémentaire et/ou une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire.

2. Ensuite, le patient prend rendez-vous en consultation Covid Long au CHL.

La consultation Covid Long au CHL permet de :

  • confirmer les symptômes liés au Covid long,
  • proposer un parcours de prise en charge pluridisciplinaire adapté aux besoins du patient et à ses attentes,
  • retrouver une meilleure qualité de vie.

3. Si une prise en charge spécialisée s’avère nécessaire et en fonction des symptômes, le patient est ensuite transféré vers les services internes ou vers les structures partenaires, donc soit le REHAZENTER, soit le Domaine Thermal Mondorf, soit le CHNP (Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique).

 

 

La consultation Covid Long au CHL se déroule suivant trois grandes étapes :

1e étape : une téléconsultation soignante.

Cette première consultation permet à l’infirmier case manager de faire une anamnèse complète, sur base d’un questionnaire standardisé. Des tests validés avec scoring sont également réalisés. L’objectif de cette consultation est d’identifier les symptômes prédominants liés au Covid long qui nécessiteront une éventuelle exploration, de définir les priorités pour votre prise en charge, ainsi que de déterminer les tests nécessaires à la prochaine étape du bilan.

Une application de télésuivi Exolis sera prochainement disponible pour le suivi des patients tout au long de leurs parcours.

Dans le cadre de la consultation Covid Long, elle permettra :

  • de réduire le délai d'accès à la consultation,
  • de préciser les problèmes de santé des patients en lien avec le Covid long,
  • de proposer un outil de messagerie facilitant la communication patient/soignant et l’échange de documents.

Pour les patients ne souhaitant ou ne pouvant pas utiliser l'application, un circuit de téléconsultation "classique" sera toujours disponible.


2e étape : une consultation soignante en présentiel.

Lors de cette deuxième consultation, vous serez amené(e) à passer des tests diagnostiques:

  • test de marche de 6 minutes
  • tests olfactifs/gustatifs
  • test de dépistage des troubles neuro cognitifs
  • évaluation de la douleur

en fonction des symptômes évoqués lors de votre première consultation. Ces tests servent à écarter/identifier certains troubles physiologiques/fonctionnels et à confirmer un déconditionnement physique et/ou psychosocial.

Comment me préparer à cette première consultation en présentiel?

Apporter la lettre de transfert de votre médecin généraliste (ou de votre médecin spécialiste), ainsi que vos résultats d’analyses sanguines/d’examens médicaux réalisés depuis votre infection au Covid.

Où dois-je me rendre ?

Rendez-vous au bureau des admissions du CHL 20 à 30 minutes avant votre rendez-vous avec votre carte d’identité et votre carte de la CNS.

Aller ensuite à la consultation Covid Long.
La consultation Covid Long se situe au rez-de-chaussée du CHL Centre, au bureau C1 (identifié par une pancarte « Consultation Covid Long » apposée sur la porte du bureau). 


3e étape : une consultation médicale avec la réalisation d’un examen clinique.

Des examens complémentaires (électrocardiogramme, tests respiratoires…) peuvent vous être demandés à la suite de la consultation médicale.

En concertation avec le case manager, le médecin établira ensuite un diagnostic et vous proposera un parcours de soins personnalisé. 

 


  • Si vous souhaitez annuler la consultation, merci de prévenir le secrétariat de la consultation Covid Long minimum 48h à l’avance par téléphone ou par mail. 
  • La consultation est prise en charge par la Caisse Nationale de Santé (CNS). Pour les tarifs, veuillez vous renseigner auprès du secrétariat. 

Si vous recevez un diagnostic de Covid long, vous pouvez être orienté(e) vers les services internes et externes suivants :

  • Une consultation spécialisée (pneumologie, neurologie, cardiologie…) pour faire, si besoin, des évaluations  complémentaires ou poser un diagnostic complémentaire.
  • La Clinique des Troubles Émotionnels (CTE) du CHL et le CHNP pour une prise en charge des troubles psychiques et neuropsychiques (anxiété, dépression, troubles de l’humeur, troubles de la mémoire, brain fog…).
  • Le Rehazenter et le Domaine thermal Mondorf pour un reconditionnement global et une prise en charge pluridisciplinaire.

Tout au long de votre parcours de soins, l’infirmier case manager du CHL assurera votre suivi.


  • Si vous souhaitez annuler la consultation, merci de prévenir le secrétariat de la consultation Covid Long minimum 48h à l’avance par téléphone ou par mail. 
  • La consultation est prise en charge par la Caisse Nationale de Santé (CNS). Pour les tarifs, veuillez vous renseigner auprès du secrétariat. 
CHL - CHL Centre

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Nouveau point sur la vaccination COVID-19

Nouveau point sur la vaccination COVID-19

Différents sujets sont abordés avec un focus sur la 3e dose.

En pratique, les professionnels de la santé ont reçu (ou vont) recevoir par voie postale une invitation de la part du Gouvernement pour leur proposer l'administration d'une dose supplémentaire. Dès réception du courrier, le professionnel de la santé peut prendre rendez-vous dans l'un des trois centres de vaccination (Luxembourg-Limpertsberg, Ettelbruck ou Esch-Belval) ou chez l'un des 200 médecins généralistes qui pratiquent la vaccination dans leur cabinet.
Pour les assistants médicaux (secrétaires, réceptionnistes), il faudra préalablement déclarer ces personnes sur myguichet.lu pour leur permettre de recevoir une invitation, et qu'ils puissent suivre la même procédure.
Au CHL, la direction est en discussion avec le Ministère de la Santé pour évaluer la faisabilité d'administrer cette dose supplémentaire dans ses propres locaux. Dès qu'une décision aura été prise, une communication sera faite sur Intranet.

Discussion entre : Dr Thérèse Staub, Dr Isabel De La Fuente, Dr Jean Reuter et M. Gregory Gaudillot.

  • Le Dr Thérèse Staub est médecin chef du service national des Maladies infectieuses - CHL
  • Le Dr Isabel De La Fuente est médecin pédiatre, spécialiste en infectiologie - CHL
  • Le Dr Jean Reuter est médecin réanimateur, service de Réanimation - Soins intensifs - CHL
  • M. Grégory Gaudillot est pharmacien gérant, chef de service de la Pharmacie - CHL.

Sujets abordés durant cette discussion:

  • Point sur les hospitalisations. Quelle est la situation dans les services ?

  • Réaction par rapport à une photo publiée par un réanimateur anglais qui montre tous les médicaments administrés à un patient COVID pris en charge aux soins intensifs

  • Point sur la 3ème dose :

    • Doit-on parler de booster ? De rappel ? De dose complémentaire ?

    • A quoi sert cette 3ème dose et qui concerne-t-elle ?

    • Le patient doit-il doser ces anticorps avant de se décider à recevoir cette 3ème dose ?

    • Quels vaccins sont concernés ? Et peut-on recevoir un vaccin différent de son schéma initial ?

    • Doit-on s’attendre à une généralisation de cette 3ème dose à l’ensemble de la population ? Enfants inclus ? 

  • A ce jour 25 000 personnes au Luxembourg (>75ans, immunodépresseur, greffes ou dialyses), ont déjà reçu une dose supplémentaire par rapport au schéma initial, a-t-on détecté des effets indésirables particuliers ? Quid des myocardites ?

  • La FDA vient d’octroyer des AMM pour les 5-11 ans : que faut-il en penser ?

  • Point sur les autres traitements.

Nouveau point sur la vaccination COVID-19

Nouveau point sur la vaccination COVID-19

Discussion entre : Dr Thérèse Staub, Dr Isabel De La Fuente, Dr Jean Reuter et M. Gregory Gaudillot.

  • Le Dr Thérèse Staub est médecin chef du service national des Maladies infectieuses - CHL
  • Le Dr Isabel De La Fuente est médecin pédiatre, spécialiste en infectiologie - CHL
  • Le Dr Jean Reuter est médecin réanimateur, service de Réanimation - Soins intensifs - CHL
  • M. Grégory Gaudillot est pharmacien gérant, chef de service de la Pharmacie - CHL.

Sujets abordés durant cette discussion:

  • Point sur les hospitalisations. Quelle est la situation dans les services ?

  • Objectifs de la vaccination ?

  • Les variants gamma (« brésilien ») et delta (« indien ») circulent majoritairement au Luxembourg, tous les vaccins disponibles sont-ils efficaces contre ces variants ?

  • Tous nos collaborateurs connaissent désormais les 4 vaccins qui sont aujourd’hui enregistrés au Luxembourg néanmoins depuis leur commercialisation, on peut noter certaines évolutions sur les schémas d’administration, que doit-on retenir aujourd’hui ?

  • Qu’en est-il d’une 3ème dose ? Au Luxembourg, qui sont les personnes concernées par cette dose supplémentaire ? Et pour la population générale est-ce prévue ?

  • Les dernières recommandations du CSMI, plaident dans certaines situations, pour une vaccination hétérologue (appelée également "mix and match"), que doit-on comprendre par ce terme et quand est-ce applicable ?

  • Le personnel hésitant affirme souvent que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus. Il est vrai que les études cliniques de phase III n’ont pas mesuré si les personnes vaccinées pouvaient encore transmettre le virus. Que disent les dernières publications ?

  • Lors de la première vidéo nous avions évoqué la situation particulière des femmes enceintes qu’il est toujours recommandé de vacciner... Aujourd’hui j’aimerais que l’on aborde la question de la vaccination des enfants et des adolescents de plus de 12ans dont la vaccination est autorisée avec le vaccin Pfizer depuis quelques semaines. Quelle est la balance bénéfices / risques pour cette population ?

  • Y a-t-il des adaptations vaccinales pour cette catégorie de patient en cas de maladie chronique, d’antécédent documenté d’infection au SARS-CoV-2 ...? 

  • A-t-on des données sur la vaccination des enfants de moins de 12 ans ?

  • Etude DISCOVERY avec un nouveau bras : un anticorps monoclonal d'AstraZeneca.

  • Le Service National des Maladies infectieuses devrait dès la rentrée pouvoir disposer d’une association d’anticorps monoclonaux CASIRIVIMAB/INDEVIMAB qui devra être administrée à des patients en ambulatoire, dans les 5 jours qui suivent les 1ersymptômes ? Qui sera concerné par ce traitement ?

  • Enfin, une autre étude devrait s’intéresser au BARICITINIB, anti-tyrosine kinase. Que sait-on à ce stade ?

  • Conclusion et RAPPEL sur la Campagne "flash" de vaccination du 26 juillet destinée aux personnels hospitaliers et aux sous-traitants hospitaliers qui ne sont pas encore vaccinés. Plus d'informations sur cette campagne ici.

Cliquez ici pour voir cette vidéo.

 

Le point sur la vaccination COVID-19

Le point sur la vaccination COVID-19

Discussion entre : Dr Thérèse Staub, Dr Isabel De La Fuente, Dr Jean Reuter et M. Gregory Gaudillot.

  • Le Dr Thérèse Staub est médecin chef du service national des Maladies infectieuses - CHL
  • Le Dr Isabel De La Fuente est médecin pédiatre, spécialiste en infectiologie - CHL
  • Le Dr Jean Reuter est médecin réanimateur, service de Réanimation - Soins intensifs - CHL
  • M. Grégory Gaudillot est pharmacien gérant, chef de service de la Pharmacie - CHL.

Sujets abordés durant cette discussion:

  • Point sur les hospitalisations. Quelle est la situation dans vos services respectifs ?
  • Au cours de cette 3ème vague, avez-vous constaté une évolution sur le profil des patients hospitalisés ? Et sur la maladie ou ses symptômes ?
  • Avant de parler des vaccins, le CHL a participé à l'étude internationale DISCOVERY, celle-ci n'a pas permis de faire sortir un traitement efficace. A-t-on des données prometteuses sur d'autres traitements ? A ce jour qu'avez-vous à votre disposition pour traiter les patients en soins normaux ? En réa ?
  • Parlons des vaccins, pourriez-vous nous faire un bref rappel sur les 4 vaccins qui sont aujourd’hui enregistrés au Luxembourg et administrés dans les centres de vaccination ?
  • Quels sont les objectifs de cette vaccination ?
  • Avez-vous déjà observé les effets de la vaccination sur les hospitalisations ?
  • Les études cliniques de phase III n’ont pas mesuré si les personnes vaccinées pouvaient encore transmettre le virus. Avez-vous des données rassurantes à ce sujet ?
  • Beaucoup de collaborateurs ont été infectés durant les deux premières vagues, doivent-ils quand même se faire vacciner ? Doivent-ils recevoir une ou deux doses ? Doivent-ils contrôler leur taux d’anticorps ? Y a-t-il un taux significatif qui garantit une protection immunitaire ?
  • Plusieurs collaboratrices ont le projet d'être enceinte et certaines le sont déjà, peut-on leur conseiller de se faire vacciner ? Y a-t-il un risque pour le fœtus ?
  • Comme tous les médicaments, les vaccins ont des effets indésirables. Qu’est-ce qui a été principalement observé dans les rapports de pharmacovigilance ?
  • Depuis la commercialisation du vaccin d’Astrazeneca et de celui de Johnson&Johnson, des cas rares mais graves de troubles thromboemboliques ont été détectés, pourriez-vous décrire ces effets et sait-on quelle en est l’origine ?  Y a-t-il des signes évocateurs pour les patients ? 
  • Est-ce que ce sont ces effets indésirables qui ont conditionné les âges d’administration des vaccins AZ et JJ ? Finalement, au Luxembourg qu’est-ce qui est retenu officiellement ?
  • Une fois vacciné, devra t-on faire un (ou plusieurs) rappel(s) ?

Cliquez ici pour voir cette vidéo.

 

Une semaine de vaccination au CHL

Une semaine de vaccination au CHL

Depuis le début de la campagne de vaccination il y a exactement une semaine, 384 professionnels de santé du CHL et de l’INCCI ont déjà pu recevoir une première injection du vaccin de Pfizer/BioNTech contre la Covid-19 dans un centre de vaccination spécialement aménagé au CHL. De plus, 187 personnes ont été vaccinés au Centre de vaccination du Limpertsberg sur invitation du Ministère de la Santé. Ces derniers ont reçu hier, ou recevront aujourd’hui, la deuxième dose du vaccin.

Pour sa deuxième semaine de vaccination, le Centre de vaccination du CHL a augmenté sa cadence avec 72collaborateurs vaccinés par jour. Il est également prévu d’ouvrir une seconde ligne de vaccination dès le 25 janvier. 

Et si la vaccination était dans un premier temps prioritairement réservée au personnel travaillant en contact direct avec des patients atteints du COVID, il sera dès aujourd’hui possible à toutes les personnes qui travaillent au CHL/INCCI (professionnels, bénévoles, sous-traitants) de s’inscrire pour se faire vacciner. En raison des doses de vaccination actuellement disponibles, 500 plages de rendez-vous ont pu être créées pour la poursuite de la campagne au cours des prochains jours et semaines. 

D’autres plages seront créées prochainement, ceci en fonction des livraisons futures.

Dr Romain Nati, Directeur général du CHL : « Au CHL, nous constatons  une très grande motivation auprès du personnel à se faire vacciner et les plages de rendez-vous se remplissent très vite. »

«Jusqu’à fin février et en tenant compte de nos livraisons actuelles, nous espérons ainsi pouvoir vacciner un peu plus que 1.700 membres du personnel (vaccination complète 1ère et 2ième dose).  

La vaccination est en passe de devenir notre arme principale contre la Covid-19 à condition que le plus grand nombre l’adopte. Si la décision de se faire vacciner est individuelle et que l’effet direct de protection concerne en premier lieu la personne vaccinée, c’est le collectif qui fera, dans un esprit de solidarité, le succès de cette campagne

Nous faisons tous partie de la solution : plus il y aura de personnes vaccinées, plus vite nous pourrons reprendre le cours normal de nos vies, et notamment améliorer nos conditions de travail quotidiennes. Ainsi, l’effet protecteur du vaccin permettra également d’envisager des aménagements dans les restrictions imposées par mesure de sécurité. »

Comme pour les autres hôpitaux, la mise en place de la campagne de vaccination au CHL était un réel défi logistique et organisationnel. Gregory Gaudillot, pharmacien gérant du CHL, explique : « des locaux ont été spécialement aménagés. Le CHL a fait l’acquisition d’un congélateur spécial permettant une conservation à -80°C du vaccin Pfizer/BioNTech. Une information scientifique et technique a été élaborée et mise à jour pour sensibiliser et motiver les professionnels hospitaliers à faire cette vaccination. Enfin, du personnel médical, infirmier et pharmaceutique est mobilisé et formé pour assurer pendant plusieurs semaines, la vaccination quotidienne d’au moins soixante à soixante-dix personnes par ligne de vaccination. Notre pharmacie assure aussi toute la logistique pour les hôpitaux partenaires, à savoir : Hôpital Intercommunal de Steinfort (HIS) et le Centre de Réhabilitation du Château de Colpach (CRCC) ».

Une semaine de vaccination au CHL

Une semaine de vaccination au CHL

Depuis le début de la campagne de vaccination il y a exactement une semaine, 384 professionnels de santé du CHL et de l’INCCI ont déjà pu recevoir une première injection du vaccin de Pfizer/BioNTech contre la Covid-19 dans un centre de vaccination spécialement aménagé au CHL. De plus, 187 personnes ont été vaccinés au Centre de vaccination du Limpertsberg sur invitation du Ministère de la Santé. Ces derniers ont reçu hier, ou recevront aujourd’hui, la deuxième dose du vaccin.

Pour sa deuxième semaine de vaccination, le Centre de vaccination du CHL a augmenté sa cadence avec 72collaborateurs vaccinés par jour. Il est également prévu d’ouvrir une seconde ligne de vaccination dès le 25 janvier. 

Et si la vaccination était dans un premier temps prioritairement réservée au personnel travaillant en contact direct avec des patients atteints du COVID, il sera dès aujourd’hui possible à toutes les personnes qui travaillent au CHL/INCCI (professionnels, bénévoles, sous-traitants) de s’inscrire pour se faire vacciner. En raison des doses de vaccination actuellement disponibles, 500 plages de rendez-vous ont pu être créées pour la poursuite de la campagne au cours des prochains jours et semaines. 

D’autres plages seront créées prochainement, ceci en fonction des livraisons futures.

Dr Romain Nati, Directeur général du CHL : « Au CHL, nous constatons  une très grande motivation auprès du personnel à se faire vacciner et les plages de rendez-vous se remplissent très vite. »

«Jusqu’à fin février et en tenant compte de nos livraisons actuelles, nous espérons ainsi pouvoir vacciner un peu plus que 1.700 membres du personnel (vaccination complète 1ère et 2ième dose).  

La vaccination est en passe de devenir notre arme principale contre la Covid-19 à condition que le plus grand nombre l’adopte. Si la décision de se faire vacciner est individuelle et que l’effet direct de protection concerne en premier lieu la personne vaccinée, c’est le collectif qui fera, dans un esprit de solidarité, le succès de cette campagne

Nous faisons tous partie de la solution : plus il y aura de personnes vaccinées, plus vite nous pourrons reprendre le cours normal de nos vies, et notamment améliorer nos conditions de travail quotidiennes. Ainsi, l’effet protecteur du vaccin permettra également d’envisager des aménagements dans les restrictions imposées par mesure de sécurité. »

Comme pour les autres hôpitaux, la mise en place de la campagne de vaccination au CHL était un réel défi logistique et organisationnel. Gregory Gaudillot, pharmacien gérant du CHL, explique : « des locaux ont été spécialement aménagés. Le CHL a fait l’acquisition d’un congélateur spécial permettant une conservation à -80°C du vaccin Pfizer/BioNTech. Une information scientifique et technique a été élaborée et mise à jour pour sensibiliser et motiver les professionnels hospitaliers à faire cette vaccination. Enfin, du personnel médical, infirmier et pharmaceutique est mobilisé et formé pour assurer pendant plusieurs semaines, la vaccination quotidienne d’au moins soixante à soixante-dix personnes par ligne de vaccination. Notre pharmacie assure aussi toute la logistique pour les hôpitaux partenaires, à savoir : Hôpital Intercommunal de Steinfort (HIS) et le Centre de Réhabilitation du Château de Colpach (CRCC) ».

La vaccination contre le coronavirus a débuté ce mardi 12 janvier 2021 au CHL

La vaccination contre le coronavirus a débuté ce mardi 12 janvier 2021 au CHL

Sur une journée, 60 professionnels de santé du CHL et de l'INCCI vont ainsi pouvoir recevoir la première injection du vaccin de Pfizer/BioNTech contre la Covid-19 dans un centre de vaccination spécialement aménagé au CHL .

L’arrivée du vaccin en ce début d’année marque le début d’une étape décisive dans la lutte contre la COVID-19.

La mise à disposition des doses dans les hôpitaux, se faisant dans un premier temps de manière limitée, le CHL a mis en place une priorisation de son personnel et de ses sous-traitants. Pour le moment, la vaccination est proposée à tout le personnel intervenant à des endroits à contact régulier avec des patients atteints de la COVID19, avant d'être étendue à tous les autres membres du personnel. Pour démarrer sa campagne, le CHL a reçu près de 975 doses de vaccination, une deuxième livraison de 975 doses est prévue le 18 janvier 2021.

Cette campagne est un formidable défi logistique et organisationnel, que les équipes du CHL ont relevé. Des locaux ont été spécialement aménagés. Le CHL a fait l'acquisition d'un congélateur spécial permettant une conservation à -80°C du vaccin Pfizer/BioNTech. Une information scientifique et technique a été élaborée et mise à jour pour sensibiliser et motiver les professionnels hospitaliers à faire cette vaccination. Enfin, du personnel médical, infirmier et pharmaceutique est mobilisé et formé pour assurer pendant plusieurs semaines, la vaccination quotidienne d'au moins soixante personnes.

Dr Romain Nati, Directeur général du CHL:
" La vaccination est en passe de devenir notre arme principale contre la Covid-19 à condition que le plus grand nombre l’adopte. Si la décision de se faire vacciner est individuelle, c’est le collectif qui fera, dans un esprit de solidarité, le succès de cette campagne. Nous faisons tous partie de la solution : plus il y aura de personnes vaccinées, plus vite nous pourrons reprendre le cours normal de nos vies, et notamment améliorer nos conditions de travail quotidiennes. En effet, l’effet protecteur du vaccin permettra d’envisager des aménagements dans les restrictions imposées par mesure de sécurité, et minimiser l’effet de clusters au sein de l'hôpital. A moyen terme, le vaccin devrait aussi permettre de décharger les hôpitaux et de maintenir le bon fonctionnement du système de santé. Au CHL, je suis fier de constater une très grande motivation auprès du personnel à se faire vacciner et les plages de rendez-vous se remplissent très vite."

Pour rappel, le gouvernement du Luxembourg (sur avis de la Commission nationale d’éthique du Conseil Supérieur des Maladies Infectieuses) avait retenu comme prioritaire la protection du personnel travaillant dans les hôpitaux et les structures de séjour et de soins (moyen et long séjour). Afin de mettre en œuvre cette décision et de simplifier les démarches pour les personnels hospitaliers les plus exposés, les hôpitaux assurent la vaccination de leurs personnels et de leurs sous-traitants. Les vaccins sont mis à disposition gratuitement par le Gouvernement luxembourgeois.

Soutien aux équipes soignantes: recours au personnel de réserve

Soutien aux équipes soignantes: recours au personnel de réserve

Depuis deux semaines, le CHL a mobilisé plusieurs de ces anciens collaborateurs, actuellement préretraités ou retraités, pour venir soutenir les équipes soignantes affectées à la prise en charge du patient Covid. 9 d’entre eux ont déjà accepté de venir jusqu’à la fin de l’année pour proposer leur aide précieuse dans les services de laboratoire, gériatrie, anesthésie et unités en zone Covid. Dans ces dernières, les professionnels de santé rappelés ont une mission précise d’aide logistique en charge notamment de la gestion des appels, du matériel et des repas. Dans les jours à venir, d’autres collaborateurs arriveront en renfort. 

Nous les remercions chaleureusement.

SESSION SCIENTIFIQUE - Principe de la RT-PCR

SESSION SCIENTIFIQUE - Principe de la RT-PCR

Comment réalise-t-on le diagnostic du Covid-19 ? Ce diagnostic est-il fiable ? Est-il possible de l’améliorer et avec quelles techniques ? Vous trouverez quelques éléments de réponses ainsi que des liens vers les articles scientifiques pertinents à lire ci-dessous.

La méthode de diagnostic de référence du Covid-19 est la RT-PCR (Reverse-Transcription Polymerase Chain Reaction) à partir d’un prélèvement nasopharyngé. Cette technique de laboratoire permet de multiplier un fragment du génome du virus (ici de l’ARN) pour le rendre facilement détectable. Lors d’un test, un contrôle positif et négatif sont réalisés simultanément pour s’assurer que le test a bien fonctionné et qu’il n’y a pas de défaut technique ainsi que pour contrôler qu’il n’y a pas de contamination du test (par exemple par la personne qui manipule).

La première étape de la RT-PCR consiste à convertir l’ARN du virus (s’il est présent dans l’échantillon) en ADN. Ensuite, des amorces vont se fixer sur l’ADN pour initier la multiplication. Celles-ci ne font que quelques dizaines de bases (pour rappel, le génome d’un coronavirus fait environ 30 000 bases). Une enzyme appelé ADN polymérase va alors se déplacer sur le brin d’ADN et recréer synthétiquement un fragment du virus. Ce cycle va être répété à plusieurs reprises et le nombre de fragments d’ADN sera doublé après chacun d’entre eux. Si le virus est présent dans l’échantillon, il sera facilement détectable à la fin de la RT-PCR.

 

Comment choisit-on une amorce?

Les amorces peuvent être créées synthétiquement en laboratoire. Elles doivent être spécifiques à chaque virus étudié et ne doivent pas pouvoir s’ «accrocher» à d’autres virus, ceci afin de ne pas les amplifier s’ils sont présents dans l’échantillon. Pour le SRAS-Cov-2, les scientifiques ont tout d’abord isolé et séquencé son génome. En le comparant à d’autres virus, ils ont pu identifier plusieurs séquences de génome spécifiques au SRAS-Cov-2 et ainsi déterminer les candidats potentiels pour devenir des amorces dans le test de diagnostic de la RT-PCR. Les tests en laboratoire ont pu identifier 10 amorces (sur 375 candidats) qui représentaient des séquences situées sur 3 gènes : gène E (codant pour une protéine de l’enveloppe du virus), Gène N (codant pour une protéine de la capsule du virus) et RdRp (codant pour une enzyme capable de répliquer l’ARN du virus) [1]. 

 

Quelle est l’efficacité des tests actuellement disponibles ?

Il est rapporté qu’environ un patient sur 5 aurait un résultat négatif alors qu’il est infecté par le SRAS-Cov-2. Les chiffres exacts ne sont pas encore connus mais ces résultats préliminaires permettre de questionner l’efficacité du diagnostic du Covid-19. Il faut savoir, qu’en temps normal, obtenir une autorisation pour commercialiser un dispositif de diagnostic prend environ un an et demi. Il faut créer le dispositif, le tester en laboratoire, le comparer à un test de référence pour prouver son efficacité ainsi que le tester sur des grands échantillons de patients provenant de plusieurs centres pour le valider. Dans le cadre du Covid-19, du fait de l’urgence sanitaire, les autorités ont déterminé qu’il était raisonnable de commercialiser rapidement tout dispositif de diagnostic qui pourrait être efficace dans la détection du virus à partir du moment où ils respectent certains critères de fabrication. Ces dispositifs n’ont donc pas subit la procédure habituelle de validation et leur efficacité reste à prouver. Ils sont uniquement autorisés pour un usage d'urgence. 

 

Utilité de l’imagerie dans le diagnostic

Pour un clinicien, établir un diagnostic final est possible en additionnant plusieurs examens. La  RT-PCR n’étant pas efficace à 100%, il faut donc définir quels examens complémentaires peuvent nous aider à évaluer le risque d’un patient d’être porteur du Covid-19. En plus de l’intérêt de l’interrogatoire du médecin pour vérifier la présence de symptômes et autres facteurs de risque, un des examens les plus discutés est le scanner des poumons. 

Il a été démontré a plusieurs reprises que certains patients avec un résultat négatif à la RT-PCR présentaient des anomalies typiques du Covid-19 lors d’un scanner des poumons [2]. Dans une étude sur 1014 patients de Wuhan en Chine, 57% (n=580) des patients étaient positifs à la RT-PCR et au scanner, 30% (n=308) uniquement au scanner, 2% (n=21) uniquement à la RT-PCR et 11% (n=105) étaient négatifs aux deux tests. Le scanner a permis de reconsidérer 147 patients comme hautement probable de Covid-19, 103 comme probable et 58 restant incertains [3]. Selon une autre étude, la combinaison RT-PCR / scanner semble être celle avec la plus haute sensibilité de diagnostic (capacité à détecter les patients malades ; 92%, 79/86 patients) comparé à la RT-PCR seule (78%, 68/87), au scanner seul (67%, 54/81) ou à la combinaison de deux (86%,75/87) [4].

Nous améliorons donc en permanence notre méthode de diagnostic du Covid-19. Dernièrement, une équipe italienne a proposé l’utilisation de l’échographie des poumons comme un moyen de diagnostic rapide et moins invasif que le scanner. Leur publication propose un protocole standardisé pour son utilisation [5]. Des résultats sont attendus pour confirmer son intérêt dans le diagnostic du Covid-19.

 

Publications scientifiques pertinentes :

  1. Detection of 2019 novel coronavirus (2019-nCoV) by real-time RT-PCR. Corman VM, Landt O et al. Eurosurveillance, 25, 2000045 (2020)
  2. Chest CT for Typical 2019-nCoV Pneumonia: Relationship to Negative RT-PCR Testing. Xie X, Zhong Z, et al. Radiology
  3. Correlation of Chest CT and RT-PCR Testing in Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in China: A Report of 1014 Cases. Tao A, Zhenlu Y, et al. Radiology
  4. Application and optimization of RT-PCR in diagnosis of SARS-CoV-2 infection. Jiang G, Ren X, et al. medRxiv 2020.02.25.20027755
  5. Proposal for international standardization of the use of lung ultrasound for COVID‐19 patients; a simple, quantitative, reproducible method. Soldati G, Smargiassi A, et al. J Ultrasound Med

 

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