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La Stroke Unit de niveau II du CHL

La Stroke Unit de niveau II du CHL

A l'occasion de la Journée Mondiale de l'AVC, le CHL vous présente sa Stroke Unit de niveau II. 

 

La stroke unit de niveau II du CHL est une unité d’hospitalisation du service de neurologie, spécialisée dans la prise en charge 24h/24h de patients souffrant d’accident vasculaire cérébral (AVC) avec un déficit neurologique persistant et d’Accidents Ischémiques Transitoires (AIT) avec un déficit rapidement régressif et correspond à des standards internationaux.

> La Stroke Unit du CHL fonctionne 24h/24 et 7j/7. Avec ses 6 lits spécialement aménagés et monitorisés, l’unité a pris en charge 319 patients atteints d’un AVC/d’une AIT en 2019.

 

Un accident vasculaire cérébral (AVC), aussi appelé attaque cérébrale ou « stroke » en anglais, survient lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau est obstrué, le plus souvent par un caillot de sang, ou lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau se rompt. On parle alors d’accident ischémique cérébral ou d’infarctus cérébral. Cette partie cérébrale en manque de sang ne peut plus fonctionner normalement, et apparaissent, souvent brutalement, les symptômes typiques d’un AVC. Moins souvent (environ 10 % - 15 % des cas), l'AVC est la conséquence de la rupture d’une artère, et le sang qui en est issu détruit le cerveau à son niveau.

Les origines des AVC sont multiples (artère du cou obstruée, embolie provenant du coeur, petite artère cérébrale occluse…), et la recherche en urgence de la cause chez chaque patient est essentielle pour prévenir la récidive et éviter des complications.

> Au niveau international, il est reconnu que la prise en charge des patients au sein d’une Stroke Unit démontre une réduction de 17 % du risque de décès et de 25 % du critère combiné "décès et dépendance".

 

Une équipe de spécialistes pour une prise en charge 24h/24h

Après avoir reçu les premiers soins au service des Urgences, les patients ayant subi un AVC sont hospitalisés au sein de la Stroke Unit du CHL.

Ce service assure un accompagnement optimal aux patients pendant les premiers jours/semaines qui suivent un AVC. Les patients y restent sous l’observation continue (monitoring) d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée, qui surveille particulièrement les aspects suivants :

  • Rythme cardiaque
  • Tension artérielle
  • Température
  • Taux d’oxygène dans le sang
  • Conscience
  • Déficit neurologique, tel que signes de paralysie, troubles sensitifs et troubles visuels
  • Problèmes de déglutition
  • Troubles du langage
  • Fonction vésicale

> Prévenir des complications est l’objectif principal pendant la phase aiguë et post-aiguë.

 

L’équipe pluridisciplinaire spécialisée qui intervient dans la prise en charge de l’AVC/AIT est composée notamment:

  • de médecins formés à la pathologie neuro-vasculaire en nombre suffisant pour assurer une présence effective sur place 24 heures sur 24 toute l’année
  • d’infirmiers et d’infirmiers spécialisés (ex : formés à la réalisation d’échographie doppler ou ayant obtenu un DIU en pathologie vasculaire)
  • de kinésithérapeutes qui se concentrent sur la rééducation du patient : positionnement, thérapie respiratoire, apprentissage des déplacements, rééducation à la marche
  • d’orthophonistes en charge de la rééducation de la communication
  • d’ergothérapeutes qui effectuent des bilans (de motricité, de sensibilité et d’autonomie dans le quotidien du patient). Ils fournissent et adaptent le matériel auxiliaire (fauteuil roulant, attelle, etc.). Ils estiment si des aménagements du lieu de vie du patient sont nécessaires
  • d’assistantes sociales qui aident le patient p.ex. à choisir un centre de rééducation ou mettre en place la suite de son traitement (aide-ménagère, soins à domicile, etc.)
  • de psychologues assurant le suivi psychologique des patients et des familles
  • de diététiciennes qui interviennent pour effectuer une évaluation nutritionnelle complète et adapter les repas.

L’équipe de la Stroke Unit travaille également en étroite collaboration avec les autres services du CHL, à savoir le service de neuroradiologie, de neurochirurgie, de cardiologie, de chirurgie vasculaire, de réanimation, de diabétologie et de rééducation.

 

> Cette organisation a notamment permis la mise en place d’une filière de soins 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour la thrombectomie.

> A savoir : La thrombectomie mécanique est une procédure qui fait intervenir des praticiens de différentes spécialités avec une possibilité réelle d’améliorer les résultats pour les patients.

Dans un contexte de bonne collaboration, les autres hôpitaux du pays transfèrent régulièrement des patients au CHL lorsqu’un traitement par thrombectomie est nécessaire.

 

Le parcours de prise en charge d’un patient atteint d’un AVC

Dès l’arrivée aux urgences du CHL pour une suspicion d’AVC, le patient est examiné par le médecin neurologue. Plusieurs examens seront immédiatement réalisés afin de déterminer la cause de l’attaque cérébrale et de localiser la région atteinte. Pour permettre de poser un diagnostic précis, une imagerie cérébrale est effectuée (IRM ou scanner). D’autres examens complémentaires peuvent s’avérer nécessaires (écho-doppler, échographie cardiaque…).

> L’imagerie est une étape importante de la filière neurovasculaire (image IRM)

 

Des soins adaptés seront ensuite initiés en fonction de l’origine de l’accident vasculaire cérébral et de ses causes. Pour ces patients, plus vite sont instaurées des mesures thérapeutiques, meilleurs sont les pronostics de survie et les chances de récupération.

> Time is brain

 

Deux principales approches sont possibles afin de rétablir le flux sanguin cérébral : sous certaines conditions, le vaisseau bouché pourra être rouvert par un traitement appelé la thrombolyse (traitement médicamenteux pour dissoudre le caillot - ce traitement est possible uniquement dans les quatre heures et demi après le début des symptômes et selon l’état du patient) ou la thrombectomie (acte de neuroradiologie interventionnelle permettant d’extraire le caillot de sang grâce à un cathéter ; ce traitement doit se faire, en général, dans les 6 heures qui suivent l’AVC).

> Au CHL en 2017, 5 patients ont eu une thrombectomie, en 2018, 12 patients. De janvier à décembre 2019, 25 patients ont eu une thrombectomie.

 

Selon les cas, des médicaments comme des anti-agrégants plaquettaires qui empêchent la formation de caillots (aspirine par exemple) ou des anticoagulants sont aussi administrés.

L’équipe de la Stroke Unit a pour objectif d’éviter les complications et de stabiliser les patients, de tout mettre en oeuvre pour que la récupération se fasse au plus vite, puis de réorienter les personnes en fonction des séquelles éventuelles.

> Il s’agit d’un travail de guérison, de stabilisation, et d’orientation.

 

La rééducation du patient commence le plus rapidement possible, dès que son état de santé le permet. Elle dépend de l’importance de ses atteintes (hémiplégie, hémiparésie, troubles de mémoire, difficultés à déglutir, etc.) et augmente en intensité au fur et à mesure que l’état du patient s’améliore.

Elle débute au sein de la Stroke Unit et peut se poursuivre, si besoin, dans un centre de rééducation. Elle vise le rétablissement et/ou le maintien de l’autonomie du patient.

Pour minimiser le risque de nouvel accident vasculaire cérébral, le patient est également sensibilisé aux divers facteurs de risque "modifiables", comme le tabagisme, la surcharge pondérale ou encore la sédentarité. Le cas échéant, un traitement médicamenteux sera instauré lequel devra être poursuivi après la phase d’hospitalisation : hypertension artérielle, hypercholestéroléme, diabète, etc.

Lorsque l’état du patient s’est stabilisé et que tous les examens ont été réalisés, le patient peut quitter l’hôpital. Les possibilités de sortie sont discutées au sein de l’équipe pluridisciplinaire ensemble avec le patient et/ou la famille/les proches. L’âge du patient, sa situation personnelle et ses capacités physiques y sont pris en compte.

Si la situation le permet, le patient peut donc retourner à son domicile (avec éventuellement des soins de rééducation et/ou des soins infirmiers en ambulatoire). Si le retour au domicile n’est pas possible, le patient peut être pris en charge dans un centre de rééducation ou une maison de repos et de soins.

Le groupe sein du CHL obtient l'accréditation "European Cancer Centre"

Le groupe sein du CHL obtient l'accréditation "European Cancer Centre"

Le Groupe Sein du CHL Kriibszentrum s’est vu récemment accorder la certification "European Cancer Centre" de la Deutsche Krebsgesellschaft (DKG) en partenariat avec l’Institut National du Cancer (INC). Cette distinction internationale reconnaît la qualité et la sécurité des soins pluridisciplinaires pour la prise en charge du cancer du sein.

Avec plus de 400 nouveaux cas diagnostiqués par an, le cancer du sein demeure de loin le plus fréquent des cancers féminins à Luxembourg. Pour assurer une prise en charge holistique et complète des patientes dès le diagnostic de cancer, une filière dédiée à la prise en charge du cancer du sein (appelée « Groupe Sein ») a été créée au CHL au sein de son Kriibszentrum. Le Groupe Sein du CHL réunit une équipe pluridisciplinaire (gynécologues, oncologues, radiologues/sénologues, chirurgiens plasticiens, « breast care nurses », psychologues, assistantes sociales,…), ainsi que du matériel technologique de pointe pour diagnostiquer, traiter et effectuer un suivi à long terme du cancer du sein. Le blog du Groupe Sein (http:// www.cancerseinchl.lu) joue également un rôle pivot dans l’information, l’accompagnement et sert de plateforme d’échange avec les patientes concernées par un cancer du sein et leurs proches. Il vise à donner des conseils pratiques et utiles qui peuvent concerner les femmes pendant et après leur parcours de prise en charge.
 

La Qualité et la Sécurité des soins, une priorité pour le Groupe Sein du CHL

Le Groupe Sein-CHL, reconnu comme un centre d’excellence dans le domaine de la prise en charge du cancer du sein, bénéficie aujourd’hui d’un label de qualité délivré par la Société allemande de cancérologie (Deutsche Krebsgesellschaft – DKG) en partenariat avec l’Institut National du Cancer (INC). Dr Caroline Duhem, oncologue spécialisée dans le cancer du sein, au CHL s’en réjouit : « Cette accréditation internationale - pour laquelle nous avons dû respecter les 97 items du cahier des charges garantit à notre filière le plus haut niveau d’exigences en termes de qualité et d’homogénéité de prise en charge, de traitement et de suivi des patientes. »


Après un long travail de préparation, en particulier de documentation, l’équipe pluridisciplinaire du Groupe Sein a reçu ces 12 et 13 avril 2021 la visite de deux médecins-auditeurs mandatés par la DKG qui ont revu en détail tous les aspects du parcours des patientes traitées dans notre hôpital. Les auditeurs ont particulièrement porté attention à l'approche pluridisciplinaire structurée, centrée sur la patiente mais aussi à la qualité et à la centralisation de l'approche chirurgicale.

Quelques exemples de critères qualitatifs et quantitatifs exigés dans le cahier des charges pour lesquels le Groupe Sein du CHL a dû répondre :

  • Toute patiente doit être mise en contact avec une psycho-oncologue dans un cadre dédié, et rencontrer une assistante sociale ainsi qu’une « breast care nurse »,
  • Le traitement doit privilégier la désescalade thérapeutique en cas de découverte précoce,
  • L’hôpital doit disposer de deux infirmières possédant une spécialisation en oncologie (profil différent de la breast care nurse),
  • Le service doit prendre en charge au minimum 100 nouveaux cas de patientes atteintes du cancer du sein/an au CHL, tandis que les chirurgiens sénologues doivent opérer au minimum 50 patientes chaque année.

« Cette certification nous a donné non seulement la possibilité de nous comparer à d’autres centres internationaux dédiés au cancer du sein, mais aussi de montrer notre volonté d’améliorer continuellement notre prise en charge des patients et d’appliquer des standards internationaux de qualité et de sécurité des soins. », précise le Dr Duhem.


Breast Care Nurse : un rôle remarqué lors de l’audit

Lors de la visite d’accréditation, les auditeurs ont été particulièrement impressionnés par les compétences spécifiques des deux « breast care nurses » de l’équipe pluridisciplinaire du Groupe Sein du CHL. Dr Duhem : « au CHL, la breast care nurse est une infirmière spécialisée dans le domaine du cancer du sein qui, outre les soins classiques, coordonne tout le parcours de soins des patientes (exemples : accompagnement préopératoire, surveillance de la compliance aux traitements oraux,…). Elle est une interlocutrice privilégiée, qui se tient à la disposition des patientes et de leurs proches pour toute question liée à la prise en charge, dès l’annonce de la maladie et tout au long du parcours de soins pour leur permettre de faire face au mieux à la maladie. La Breast Care Nurse accompagne individuellement chaque patiente confrontée au cancer du sein, ainsi que son entourage, en leur apportant soutien et informations.


Le Groupe Sein du CHL a reçu un soutien inconditionnel

Tout au long de la démarche d'accréditation, l'équipe médico-soignante a pu bénéficier du précieux support de la cellule qualité du CHL, ainsi que de partenaires extérieurs tels que le Centre François Baclesse et le Laboratoire National de Santé. Dr Duhem : « nous tenons à chaleureusement remercier toutes les personnes qui se sont investies dans ce processus long et fastidieux, qui vient récompenser de nombreuses années de travail et de collaboration dans un souci quotidien de qualité au service des patientes atteintes de cancer du sein. »


Une nouvelle accréditation prévue pour 2022

Cette accréditation "European Cancer Centre" est valable pour une période de 18 mois; une demande devra donc être réintroduite en octobre 2022.

Pour atteindre ce nouvel objectif de ré-accréditation, le Groupe Sein du CHL devra répondre à certaines exigences requises dans le cahier des charges, parmi lesquelles :

  • Inclure dans les études cliniques (essentiellement des études académiques) un nombre minimal de patientes prises en charge par le Groupe Sein du CHL.
  • Planifier quatre fois/an des réunions multidisciplinaires pour obtenir des revues de morbi-mortalité (analyse collective des causes de décès) et voir les améliorations à apporter.
  • Organiser des cercles de qualité; regroupant radiologues, chirurgiens plasticiens…; dans le but de mettre à jour les pratiques et d’améliorer le parcours des patients.
  • Organiser des réunions de concertation pluridisciplinaire (au lieu d’une réunion toutes les deux semaines, actuellement) pour discuter des cas cliniques et proposer une prise en charge thérapeutique personnalisée.

Quoi qu’il en soit, le travail accompli pour obtenir cette certification "European Cancer Centre" devrait permettre de faciliter les démarches ultérieures de certification dans d’autres domaines de l’oncologie au CHL.

 

Reconnaissance du service d’orthopédie du CHL comme centre d’enseignement SIAGASCOT

Reconnaissance du service d’orthopédie du CHL comme centre d’enseignement SIAGASCOT

Le service d’orthopédie du CHL et dirigé par les Pr. Seil et Pape vient d’être officiellement reconnu Centre d’Enseignement de la Società Italiana Arthroscopia Ginocchio Arto superior Sport Cartilagine Technologie Orthopediche (SIAGASCOT)

La SIAGASCOT est une société récente créée par le mariage de deux sociétés importantes de la chirurgie arthroscopique italienne, à savoir la Société Italienne d’Arthroscopie (SIA) et de l’Italian Society of Knee Arthroscopy Sport Cartilage Orthopedic Technologies (SIGASCOT). Le but de la SIAGASCOT est de promouvoir la formation et l’innovation de la chirurgie orthopédique en Italie et à l’internationale. Pour promouvoir une collaboration internationale, cette société propose des travaux de recherche scientifiques, ainsi que des bourses et des programmes d’échange afin de créer un réseau solide international de collaboration scientifique.

C’est grâce à l’intervention du Dr. Spennacchio que le service d’orthopédie du CHL a été reconnu Centre de Référence pour l’Enseignement Chirurgical par la société SIAGASCOT. Cette distinction est la reconnaissance de la qualité du travail quotidien réalisé par le service tant sur le plan clinique que de la recherche. Le service étant déjà reconnu comme centre de référence par des sociétés internationales comme l’ESSKA (European Society of Sports Traumatology Knee Surgery and Arthroscopy) et l’ISAKOS (International Society of Arthroscopy, Knee Surgery and Orthopaedic Sports Medicine), cette nouvelle reconnaissance lui garantit une visibilité à l’internationale ainsi que la promesse de nombreux échanges et visites de chirurgiens du monde entier. 

Dépister et prévenir la fragilité chez la personne âgée, une priorité au CHL

Dépister et prévenir la fragilité chez la personne âgée, une priorité au CHL

Pourquoi avoir mis en place un parcours spécifique de la personne âgée fragile au sein du service de gériatrie du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) ? Qu’entend-on par concept de fragilité de la personne âgée ? À quoi sert l’évaluation gériatrique standardisée (EGS) ? Toutes ces questions (et bien d’autres) ont été abordées lors d’un webinaire intitulé « Parcours de la personne âgée fragile au CHL » et organisé le 30 septembre 2021 par le service de gériatrie aiguë du CHL à l’occasion de la Journée Mondiale de la personne âgée (1er octobre)

Près de 40% des personnes âgées de plus de 65 ans présentent des signes de pré-fragilité et de fragilité. Or, on sait que la fragilité des personnes âgées est souvent associée à des difficultés et des risques, parmi lesquels : la perte d’autonomie, la dénutrition, les chutes, l’épuisement de l’aidant, le stress des familles désemparées face aux propos incohérents ou à l’agitation de la personne malade. Le dépistage précoce et la prévention de la fragilité de la personne âgée sont donc essentiels car ils permettent de maintenir l’autonomie de la personne âgée et de limiter les conséquences de la fragilité. Frédéric Mennel, soignant directeur du pôle de Médecine interne, maladies systémiques au CHL, revient sur le concept de la fragilité chez la personne âgée : « nous savons que le vieillissement entre les individus est très hétérogène. Pour la majorité des personnes âgées, le vieillissement physiologique aura peu de répercussions dans leur vie quotidienne vu que les capacités fonctionnelles de leurs organes en seront légèrement limitées. Pour les autres, la survenue d’une maladie aiguë va accélérer le processus de vieillissement et augmenter le risque qu’ils évoluent rapidement vers une forme de fragilité. Ce deuxième profil de patient correspond typiquement à la cible de notre filière gériatrique. L’une des grandes difficultés est de pouvoir repérer ces patients âgés car leur état de fragilité n’est pas toujours facilement détectable à l’examen clinique. C’est pourquoi, nous utilisons des échelles d’évaluation qui nous permettent de repérer la fragilité de la personne âgée lorsqu’elle vient aux urgences ou lorsqu’elle est hospitalisée dans une unité de soins. »

Au CHL, la détection de la fragilité chez la personne âgée se fait dans un premier temps 

  • Aux urgences, en utilisant le questionnaire PRISMA-7. Frédéric Mennel : « Ce questionnaire nous permet de repérer les personnes âgées provenant du domicile et qui sont en perte d’autonomie modérée à grave. En cas de résultat positif (score PRISMA-7 supérieur ou égal à 3), nous proposons au patient une évaluation plus poussée de sa fragilité. »
  • En unité de soins, en utilisant l’échelle SEGA (volet A sur 26 points). Frédéric Mennel : « Cette échelle nous permet de faire une évaluation rapide et complète du profil de fragilité du patient (âge, provenance, médicaments, perception de la santé et de l’humeur, degré d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne, nutrition, maladies associées, etc). Selon le score obtenu sur un total de 26 points, nous lançons directement une alerte auprès de certaines entités de notre filière gériatrique. »

« Dans un second temps, une fois la fragilité dépistée, la réalisation d’une évaluation gériatrique standardisée permet d’obtenir un bilan plus approfondi de la fragilité une fois que celle-ci est repérée aux urgences ou dans les unités de soins. », précise le Dr Karim Moulla, médecin chef de service de gériatrie aiguë à la Clinique d’Eich.


L’évaluation gériatrique standardisée (EGS)

L’évaluation gériatrique standardisée est un processus diagnostique multidimensionnel et interdisciplinaire du patient âgé fragile.

Cinq sphères sont systématiquement évaluées : les problèmes médicaux, les capacités fonctionnelles, l’état cognitif (mémoire et humeur) la situation sociale ainsi que l’état nutritionel. Ces évaluations sont faites en étroite collaboration avec le médecin traitant, dans le cadre du suivi du patient à long terme. L’objectif de l’évaluation gériatrique standardisée est de proposer un projet de traitement et de suivi à longue durée en tenant compte de la situation, des besoins et du souhait des patients. 

  • Bilan fonctionnel 

Le bilan fonctionnel est réalisé par une ergothérapeute et un kinésithérapeute en partenariat avec l’équipe soignante. Il permet : 

  • d’évaluer l’autonomie du patient,
  • de repérer un trouble de la marche et de l’équilibre,
  • d’évaluer le risque de chute. 

 

  • Bilan cognitif 

Le bilan cognitif est réalisé par une neuropsychologue en partenariat avec l’équipe soignante. Il permet de repérer des troubles cognitifs dès le stade débutant et d’évaluer leur impact sur la vie quotidienne des personnes. 

 

  • Bilan nutritionnel  

À chaque hospitalisation, le patient bénéficie d’une évaluation complète du risque de dénutrition. Ce processus intègre un bilan de ses capacités à s’alimenter, la détection des troubles de la déglutition, la surveillance de la quantité des apports alimentaires et hydriques, le suivi de l’élimination ainsi qu’un monitoring du poids. Le bilan nutritionnel est complété par un dosage des protéines sériques, albumine et pré-albumine, vitamines (D, B9, B12), ainsi que du taux de fer dans le sang. 

Dans le service de gériatrie aiguë du CHL, une diététicienne assure, en partenariat avec l’équipe soignante le suivi de la nutrition et adapte si besoin le régime alimentaire. Une orthophoniste est quant à elle en charge d’évaluer les troubles de la déglutition.

 

  • Bilan social  

Ce bilan est réalisé par une assistante sociale et l’équipe soignante et permet :

- d’évaluer le mode de vie du patient,

- de repérer ses besoins et ceux de l’entourage par rapport aux difficultés rencontrées,

- d’adapter les aides nécessaires : humaines, matérielles, juridiques,

- d’échanger avec les différents partenaires.

 

  • Anamnèse approfondie et examen clinique complet

 

  • Bilan du risque d’iatrogènie (rattaché à l’examen clinique)

 

Le bilan de la iatrogènie est réalisé par la pharmacienne clinique en étroite collaboration avec le médecin gériatre. Ce bilan permet d’étudier les traitements et leurs interactions médicamenteuses/leurs effets secondaires potentiels. De nombreux médicaments peuvent en effet interagir sur l’état de veille (et augmenter ainsi le risque de chute) ou avoir des effets directs sur la cognition (médicaments confusiogènes).

Dr Karim Moulla : « Ainsi, nous pouvons faire une véritable « cartographie » du patient, avec un repérage de la fragilité. Nous sommes parfaitement en mesure de poser le diagnostic d’une maladie aiguë, de proposer des solutions individualisées aux différents problèmes rencontrés (social, nutrition), d’organiser le suivi du patient (et, si besoin, de le réadapter) ou encore d’anticiper les besoins du patient ou certaines maladies chroniques pouvant devenir évolutives et nécessitant une réévaluation du mode de vie du patient. »


Composition de la filière gériatrique 

 

La filière gériatrique au CHL se compose de plusieurs entités : 

 

  • Une unité stationnaire (CE3A) : cette unité dispose de 19 lits pour des séjours de courte durée et d’un plateau technique de rééducation/revalidation. L’équipe pluridisciplinaire est composée de 4 médecins-gériatres, d’infirmiers, d’aides-soignants, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, d’assistants sociaux, de diététiciens, de neuropsychologues, d’orthophonistes, d’une pédicure, d’un pharmacien clinicien ainsi que de bénévoles qui apportent leur soutien aux patients. 

 

Frédéric Mennel : « Au sein de l’unité d’hospitalisation CE3A, nous avons développé un itinéraire clinique de prise en charge de la fragilité dans le but de prévenir et de limiter le déclin fonctionnel chez la personne âgée. Ce parcours clinique comprend plusieurs étapes, allant de la détection de la fragilité à l’organisation de la sortie du patient. »

 

  • Une hospitalisation de jour : d’une capacité d’accueil de 5 patients par jour, 2 jours par semaine, l’hospitalisation de jour permet aux patients de recevoir un bilan de leur fragilité à la Clinique d’Eich et d’être pris en charge par une équipe pluridisciplinaire. Des examens complémentaires (ECG, Bladderscan, imagerie cérébrale) y sont réalisés. 

 

  • Des consultations médicales en ambulatoire : situées au deuxième étage du Centre Médical d’Eich, ces consultations médicales permettent de réaliser un bilan de première intention. Le médecin fait une première EGS et oriente ensuite le patient vers l’unité de la filière gériatrique (hospitalisation stationnaire, hospitalisation de jour) la plus appropriée. 

 

Une équipe mobile de gériatrie (UMG) : dans les services du CHL, l’équipe mobile (duo médecin-infirmier) se déplace au lit du patient dans les unités de soins et procède à des évaluations gériatriques standardisées.  


Depuis 2021, la filière gériatrique du CHL s’est dotée de deux nouvelles activités liées au service de gériatrie aiguë (CEA3) : 
  • Le suivi du vieillissement chez les patients porteurs de la trisomie 21, en partenariat avec l’association Lëtzbuerg T21 Asbl. La capacité d’accueil est de 3 patients par jour. 
  • Des consultations fragilité : réalisées par l’infirmière de liaison, ces consultations fragilité servent à repérer les patients âgés fragiles consultant aux urgences. Sarah Galhardas Pina, Cadre soignante de l’Unité de Gériatrie souligne : « Les consultations fragilité au CHL sont intégrées dans le projet ICOPE de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dont l’objectif est de promouvoir un vieillissement en bonne santé et de prévenir la dépendance. D’ici 2025, l’OMS souhaite diminuer de 15 millions le nombre de dépendants dans le monde. »

Découvrez le webinaire : « Parcours de la personne âgée fragile » ici.

Journée mondiale de l'AVC 2021

Journée mondiale de l'AVC 2021

Au Luxembourg, environ 4 AVC surviennent par jour. Si l’AVC est une maladie grave, il est d’autant plus important de savoir le reconnaître et d’agir rapidement et de façon adaptée.

A l'occasion de la journée mondiale de l'AVC le vendredi 29 octobre, l’équipe pluridisciplinaire de la Neurologie du CHL, en co-animation avec l’association Blëtz, organisera une journée de sensibilisation autour des sujets suivants:


STANDS D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION 

CHL CENTRE › HALL D’ENTRÉE › 09H00-15H00

  • L’importance de reconnaître les symptômes et d’agir vite.

  • Les facteurs de risques cardiovasculaire :
    • Une alimentation équilibrée : qualité des graisses et « graisses cachées ».
    • Le tabac : comment vous aider.
    • L’hypertension dans l’AVC.
    • Le diabète.
  • L’importance d’une rééducation post AVC individuelle et adaptée.

 

ÉCHOGRAPHIE DES VAISSEAUX DU COU

Lors de cette journée, entre 09h00 et 12h00 et entre 13h00 et 16h00, nos neurologues se rendent disponibles pour que vous puissiez bénéficier d’une échographie des vaisseaux du cou.

Pour cela, il est nécessaire de s’inscrire par le biais de l’association Blëtz au numéro : 621 88 00 88

Visite officielle du nouveau CHL Praxiszentren Marnach

Visite officielle du nouveau CHL Praxiszentren Marnach

Dans la volonté de décentraliser l’accès de la population à son offre de médecine spécialisée, le CHL vous annonce l’ouverture officielle du CHL Praxiszentren Marnach localisé au Centre Médical Nordstrooss. 

Compte tenu du succès grandissant des trois premiers CHL Praxiszentren (situés à Grevenmacher, Mersch et Steinfort), le CHL Praxiszentren Marnach a ouvert ses portes en septembre 2021. Les habitants de la commune de Clervaux et des communes avoisinantes peuvent désormais bénéficier de consultations spécialisées par des médecins spécialistes venant du CHL. 

Récemment, une visite officielle des bureaux de consultation localisés au Centre Médical Nordstrooss a eu lieu en présence notamment de la Direction du CHL, de l'échevin M. Georges Michels de la commune de Clervaux, du Dr Paul Wirtgen, directeur médical du CHdN, et des représentants de l'Association des Exploitants du Nordstrooss Shopping Mile Marnach.

L’accès à la médecine spécialisée pour tous

Avec la création des premiers CHL Praxiszentren en juin 2019, le CHL contribue ainsi à mettre en œuvre une stratégie nationale de décentralisation de la médecine spécialisée. Les patients ont ainsi la garantie de recevoir le bon traitement au bon moment, tout en évitant les difficultés liées à une consultation de ville.

Les médecins spécialistes des CHL Praxiszentren travaillent en concert avec les médecins généralistes et les spécialistes de la région pour apporter une aide technique et pratique complémentaire lorsque les besoins des patients le nécessitent. 

Les consultations médico-soignantes proposées actuellement au CHL Praxiszentren Marnach :

  • Chirurgie digestive et viscérale (focus sur les chirurgies du foie et du pancréas)
  • Chirurgie vasculaire
  • Clinique de l'obésité
  • Endocrinologie-diabétologie adultes 
  • Endocrinologie-diabétologie Pédiatrique
  • Neurologie
  • Gynécologie
  • Soins de plaies diabétiques (consultation infirmière)

Cette liste est susceptible d’évoluer dans le temps en fonction des besoins de la population.

Infos pratiques : 

Les consultations médico-soignantes ont lieu dans les locaux du Centre Médical Nordstrooss - 1, rue de Marbourg L-9764 Marnach

Heures d’ouverture : 

Du lundi au vendredi, de 08h00 à 19h00 (selon spécialité)

Prise de rendez-vous :

Le CHL lance sa Clinique du Plancher Pelvien

Le CHL lance sa Clinique du Plancher Pelvien

Le CHL vient d’ouvrir sa Clinique du Plancher Pelvien, une clinique monothématique spécialisée dans la prise en charge des femmes et des hommes de tout âge qui souffrent de troubles de la sphère pelvi-périnéale. Les premières consultations débuteront ce 29 septembre 2021. 

Incontinence, hyperactivité vésicale, constipation, prolapsus génito-urinaire, douleur et troubles de la sexualité… plusieurs symptômes peuvent amener les patient(e)s à consulter pour des troubles pelvi-périnéaux. Ces troubles, qui se manifestent lorsque les muscles du plancher pelvien s’affaiblissent, sont fréquents, en particulier chez la gent féminine. On estime ainsi qu’une femme sur trois souffre de troubles du périnée. 

 

Pour une optimisation du parcours des patients et une prise en charge précoce

La Clinique du Plancher Pelvien du CHL propose désormais une prise en charge pluridisciplinaire et globale des troubles pelvi-périnéaux, avec comme principal objectif l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des patients. 

Des consultations spécialisées, avec un parcours coordonné, permettent d’établir un diagnostic précoce et de proposer une prise en charge personnalisée à chaque patient. 

Pour déterminer le type de traitement le plus adapté, les patients réaliseront un bilan périnéal complet. Celui-ci peut consister en : 

  • une évaluation de la force et de la capacité à travailler de votre périnée par les kinésithérapeutes,
  • un examen gynécologique, 
  • une consultation en urologie et un bilan urodynamique,
  • une consultation en proctologie, 
  • un examen radiologique dynamique pour voir la position des organes, 
  • un examen radiologique pour mesurer la durée du transit.

La Clinique du Plancher Pelvien du CHL compte actuellement 5 médecins spécialistes (gynécologue, urologue, chirurgien proctologue, médecin spécialisée en Médecine Physique et Réadaptation) qui travaillent en étroite collaboration avec plusieurs autres intervenants (kinésithérapeutes spécialisés en bilan et rééducation uro-génitale, infirmière spécialisée en périnéologie, sophrologue, sexologue, médecin algologue et diététicienne). Ces professionnels de la santé se concertent une fois par mois dans le cadre de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) lors desquelles les cas des patients sont discutés afin d’offrir la prise en charge thérapeutique la plus adaptée. 

Dans l’optique de faire un bilan périnéal complet le plus rapidement possible, le patient devra avoir vu l’ensemble de ces spécialistes endéans les 6 premières semaines après sa première consultation. Dr Virginie Poulain, médecin spécialiste en chirurgie générale, digestive et vasculaire au CHL et proctologue, précise : « selon sa symptomatologie, le patient verra le médecin spécialiste le plus compétent dans le domaine lors de son premier rendez-vous. Une fois toutes les problématiques identifiées suite à cette consultation médicale (et à l’anamnèse réalisée), le patient devra respecter un planning de rendez-vous pour voir chacun des autres spécialistes. »

Selon les résultats du bilan pluridisciplinaire, des solutions non invasives seront proposées dans un premier temps au patient :  changement de certaines habitudes de vie, utilisation d’ aides techniques (ex : électrothérapie en cas de douleurs musculaires localisées, rééducation périnéale ou encore traitements médicamenteux). Si les solutions non invasives ne permettent pas de résoudre le problème et de retrouver une qualité de vie acceptable, des solutions invasives ou chirurgicales seront alors envisagées.

 

Des collaborations externes

La Clinique du Plancher Pelvien du CHL travaille en étroite collaboration avec le Rehazenter pour les volets de la kinésithérapie en rééducation pelvi-périnéologique, la prise en charge des douleurs pelviennes et périnéales. Le Rehazenter est aussi spécialisé pour établir les bilans qui comprennent des évaluations standardisées et validées, comme des évaluations spécifiques (ex: testing musculaire et sensitif de la sphère périnéale). 

La Clinique du Plancher Pelvien du CHL travaille également avec une sexologue externe spécialisée dans le domaine des dysfonctions pelvi-périnéales. 

 

Troubles du périnée : oser en parler 

Si les troubles du périnée sont fréquents, ils restent cependant tabous. Peu de patients n’osent en effet aborder leur problématique et beaucoup hésitent longtemps avant de consulter. Or, les dysfonctions du plancher pelvien peuvent entrainer des complications à court, moyen et long terme avec de grandes répercussions dans la vie privée, sociale et professionnelle des patients. 

Une prise en charge précoce est dès lors essentielle. Dr Virginie Poulain : « de nombreuses personnes vivent avec des symptômes gênants au quotidien et s’enferment malheureusement dans leur problématique. Afin de retrouver une meilleure qualité de vie, j’invite vraiment les patients à parler de leurs problèmes et de leurs difficultés avec les spécialistes de la Clinique du Plancher Pelvien du CHL. Nos professionnels de la santé ont l’habitude d’aborder ces sujets de conversation et de traiter de tels troubles. Ils vous prendront en charge avec un grand professionnalisme. » 

Visite au CHL du Premier ministre Xavier Bettel, et de la ministre de la Santé Paulette Lenert

Visite au CHL du Premier ministre Xavier Bettel, et de la ministre de la Santé Paulette Lenert

En date du lundi 6 septembre, le Premier ministre Xavier Bettel, et la ministre de la Santé Paulette Lenert, se sont rendus au CHL pour y rencontrer notamment des membres de l'équipe médico-soignante impliquée dans le réseau de prise en charge pluridisciplinaire du long-COVID au sein de l'hôpital.

Pour rappel, ce réseau avait été lancé comme projet-pilote au mois de juillet afin de répondre de manière adéquate à l'émergence inquiétante de ce nouveau problème de santé publique.

Lors de la visite au CHL, le Premier ministre et la ministre de la Santé se sont fait longuement expliquer le profil des patients long-Covid, le parcours de prise en charge pluridisciplinaire qui leur est proposé, ainsi que les missions et expertises des différents acteurs. Un focus particulier a par ailleurs été mis sur l'importance du soutien psychologique afin d'accompagner au mieux les patients atteints de cette nouvelle pathologie.

Xavier Bettel et Paulette Lenert ont également profité de leur venue au CHL pour remercier personnellement les équipes de l'unité d'hospitalisation du service national des maladies infectieuses pour le travail accompli depuis le début de la pandémie.

La visite était guidée par M. Paul Mousel, président de la Commission administrative du CHL, et le Dr Romain Nati, Directeur général du CHL.

100.000 ème PCR-Covid19

100.000 ème PCR-Covid19

Dès le début de la pandémie, les équipes médico-soignantes du Laboratoire se sont pleinement investies pour que le CHL puisse disposer des dernières techniques et équipements de Biologie moléculaire requis pour la réalisation des PCR-Covid19.

Afin de disposer dans de meilleurs délais des résultats d’analyses et de détenir l’autonomie complète dans la réalisation des examens, le Laboratoire a revu son organisation et renforcé ses équipes. Ainsi, plusieurs techniciens sont venus rejoindre l'équipe de Biologie Moléculaire, en apportant, conjointement avec les biologistes, leur expertise et leurs compétences au service des patients et des cliniciens.

Aujourd'hui, cette analyse fondamentale est disponible à grande échelle sur des plages horaires élargies, sept jours par semaine, permettant aux équipes de terrain de prendre en charge et suivre les patients dans de meilleures conditions.

Cette organisation est aujourd'hui nécessaire pour un hôpital aigu comme le nôtre, hébergeant le Service National des Maladies infectieuses, mais aussi plusieurs services d'urgences et de soins intensifs et la salle d'opération, qui figurent parmi les plus gros demandeurs de cet examen.

La réalisation au CHL des examens répond aussi aux exigences sécuritaires liées à l'activité des plateaux techniques invasifs (frottis pré-interventionnels et préopératoires) et propose aux patients, mais aussi aux collaborateurs CHL, la possibilité de réaliser leurs prélèvements in situ et de disposer des résultats dans les meilleurs délais possibles (et même d'en être informés par SMS).

D'autre part, le Laboratoire réalise également cette analyse pour le compte d'autres institutions partenaires, comme le Rehazenter, le Centre de Colpach ou encore l'Hôpital de Steinfort

C'est donc avec une très grande fierté que nous arrivons aujourd'hui à une étape symbolique : la génération du 100.000ème résultat de PCR-Covid19 au CHL !

Faire progresser le traitement de la maladie de Parkinson

Faire progresser le traitement de la maladie de Parkinson

Un essai clinique visant à évaluer un nouveau mode d'administration de médicaments démarre au Luxembourg.

Le Luxembourg Institute of Health (LIH) et le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) annoncent le lancement de « SCOL » (Study of Continuous Oral Levodopa), un essai clinique international visant à évaluer l'innocuité, la tolérance et l'efficacité du nouveau « DopaFuse System » pour l'administration orale continue de lévodopa pour une meilleure prise en charge des symptômes de la maladie de Parkinson. L'étude, menée simultanément en Italie, en Espagne et au Luxembourg, a le potentiel de révolutionner le traitement de cette maladie neurodégénérative courante en facilitant l'administration de médicaments et en réduisant les effets secondaires.
 

Le « DopaFuse System » de SynAgile pour l’administration de lévodopa.


La maladie de Parkinson est un trouble neurodégénératif progressif qui affecte principalement les neurones producteurs de dopamine (dopaminergiques), entraînant une baisse des niveaux de cette substance et l’apparition de symptômes tels que les tremblements, la raideur et des troubles de la motricité. Etant donné l’absence d’un traitement résolutif, pratiquement tous les patients atteints de la maladie de Parkinson sont soumis à un traitement symptomatique efficace de référence avec la lévodopa, ce qui rétablit les niveaux de dopamine, contrôlant ainsi certains des symptômes. Néanmoins, le traitement chronique par la lévodopa à travers des doses orales intermittentes est associé à des complications motrices à moyen terme, tandis que son administration intra-intestinale continue actuellement disponible − bien qu'entraînant une réduction des complications motrices − nécessite une chirurgie invasive avec de potentiels effets indésirables.

« Compte tenu des effets secondaires des modes d'administration de lévodopa actuels, une méthode alternative pour administrer ce médicament en continu et de manière non invasive tout en minimisant les effets secondaires moteurs reste un important besoin médical non satisfait pour les patients atteints de la maladie de Parkinson », déclare le Dr Berchem, Directeur Délégué à la recherche du CHL.

Dans ce contexte, SCOL vise à évaluer si le nouveau système « DopaFuse », développé par la société pharmaceutique SynAgile, peut réduire la fluctuation des taux de lévodopa dans le sang, par rapport à l'administration orale intermittente standard de lévodopa en comprimés. L'essai clinique évaluera également si le système est sûr, bien toléré et efficace pour soulager les symptômes moteurs.

Plus précisément, « DopaFuse » est un système intra-oral non invasif qui libère en continu une pâte de lévodopa à une vitesse contrôlée, et ceci directement dans l’arrière de la bouche du patient. Il se compose d'un dispositif de retenue dentaire, de son étui et d'un contenant de médicament à usage unique.

L'essai SCOL recrutera un total de 30 patients dans les 3 pays participants, dont un maximum de 10 seront inclus au Luxembourg. Les visites auront lieu au département de neurologie du CHL. L’étude sera menée avec le soutien de l’équipe « Transversal Translational Medicine » (TTM) du LIH et s'appuiera sur l'expertise en recherche clinique du Centre d'investigation clinique et épidémiologique (CIEC) du LIH. Les personnes âgées de plus de 30 ans avec un diagnostic confirmé de maladie de Parkinson et une bonne réponse à la lévodopa sont éligibles pour participer. La participation des patients à l’essai durera 29 jours.

Au début de l'étude, les participants seront hospitalisés au CHL pendant 3 jours pour recevoir une combinaison de comprimés de lévodopa standard par voie orale et d'un traitement par DopaFuse. Ils poursuivront ensuite la thérapie à leur domicile jusqu'au jour 14, avant d'être hospitalisés pour un autre jour pour des évaluations supplémentaires du traitement. Les évaluations de la sécurité et les suivis auront ensuite lieu à domicile jusqu'à la fin de l'essai. Des visites de suivi régulières au CHL sont prévues pendant toute la durée de l'étude, avec l'aide des équipes TTM et CIEC du LIH. Des données cliniques et des échantillons de sang seront également collectés dans le cadre de l'essai.

« L'étude SCOL est un autre exemple des efforts cliniques pionniers menés au Luxembourg. En effet, nous sommes l’un des trois premiers pays au monde à tester cette nouvelle méthode d’administration de la lévodopa, grâce à notre expertise de longue date dans la maladie de Parkinson, illustrée par des initiatives conjointes telles que le ‘National Centre of Excellence in Research on Parkinson’s Disease’. Nous sommes convaincus que notre approche hautement collaborative nous permettra de générer des données significatives et de contribuer à améliorer les résultats cliniques pour nos patients », conclut le professeur Rejko Krüger, investigateur principal auprès du site clinique du CHL au Luxembourg et directeur de TTM au LIH1.

1 Les affiliations supplémentaires du Prof Krüger sont comme suit: président et directeur de PEARL; Neuroscience clinique et expérimentale, Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB), Université du Luxembourg; Coordinateur National Center for Excellence in Research – Parkinson’s disease (NCER-PD), Parkinson Research Clinic, Centre Hospitalier de Luxembourg.  

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