Faire de la médecine translationnelle une réalité : le LCTR-Fuerschungsklinik Lëtzebuerg ouvre ses portes

Faire de la médecine translationnelle une réalité : le LCTR-Fuerschungsklinik Lëtzebuerg ouvre ses portes

Chercheurs et cliniciens font un pas supplémentaire vers la recherche clinique axée sur le patient 

Issu d'une collaboration entre le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) et le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Clinical and Translational Research Centre (LCTR- Fuerschungsklinik Lëtzebuerg) est la première infrastructure de recherche nationale réunissant cliniciens, chercheurs et patients dans le but de traduire les résultats de la recherche en solutions thérapeutiques et diagnostiques tangibles. 

Le LCTR a été inauguré aujourd'hui en présence de nombreux invités des milieux de la santé, de la recherche et de la politique du pays, dont Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé, et M. Claude Meisch, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. 

Photo inauguration LCTR

Cogéré à la fois par le CHL et le LIH, en étroite collaboration avec les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), le LCTR Fuerschungsklinik offre à tous les acteurs de la santé et de la recherche au Luxembourg une plateforme pour favoriser l'innovation technologique et la transférer dans la pratique clinique. Il vise également à développer de nouvelles solutions médicales personnalisées pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des principales maladies chroniques - telles que le cancer, les maladies infectieuses et les troubles immunitaires et neurodégénératifs, entre autres - répondant ainsi aux besoins actuellement non satisfaits des patients.

Photo inauguration LCTR

Le LCTR regroupera les infrastructures de recherche de pointe, les équipements médicaux, les compétences administratives et de gestion de projet de l'Unité de Recherche du CHL et du « Translational Medicine Operations Hub » (TMOH) du LIH, en les mettant à la disposition des chercheurs et cliniciens des hôpitaux et instituts de recherche luxembourgeois. « Cela leur offrira l'opportunité de développer des projets de recherche translationnelle et clinique innovants, créant un pont entre la recherche et les soins de santé et favorisant l'intégration d'échantillons de patients et de données réelles dans la recherche, renforçant ainsi l'efficacité des essais cliniques et améliorant les résultats pour les patients », explique le professeur Ulf Nehrbass, directeur du LIH.

En effet, le LCTR se situe à l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche épidémiologique et clinique, plaçant le patient au cœur de ses activités. Les patients éligibles auront la possibilité de participer activement à des projets de recherche épidémiologique et translationnelle de pointe, ainsi qu'à des essais cliniques, accédant et bénéficiant ainsi directement de nouvelles thérapies et d'outils de diagnostic innovants, qui ne leur seraient autrement pas accessibles.

Le LCTR pourra héberger de nombreux programmes translationnels existants axés sur des sujets et des maladies telles que la maladie de Parkinson (National Center of Excellence in Research on Parkinson's disease - NCER-PD), le cancer (National Center for Translational Cancer Research in Luxembourg - NCTCR), la médecine de précision numérique (Clinnova) et le COVID-19 (ex. CoValux, CON-VINCE, Predi-COVID, etc.), entre autres. Les projets du LCTR Fuerschungsklinik Lëtzebuerg seront sélectionnés par un comité de sélection translationnel (TSC) dédié.

« Le LCTR sera une pierre angulaire de l'approche translationnelle collaborative dite ‘du chevet du patient au laboratoire et inversement’ du Luxembourg, soutenant le développement de thérapies réellement personnalisées pour un large éventail de maladies. De plus, le LCTR contribuera également à consolider la réputation de l'écosystème de la recherche et des soins de santé du pays en tant que leader international en médecine translationnelle », conclut le Dr Nati. 

L'infrastructure et les équipes du LCTR sont ouvertes à tous les hôpitaux nationaux et instituts de recherche souhaitant développer leurs projets translationnels, sous réserve de l'approbation préalable du TSC et du financement du projet. 

Le LCTR bénéficie d’un soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) (convention 2018-04-026-21). 

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

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Faire de la médecine translationnelle une réalité : le LCTR-Fuerschungsklinik Lëtzebuerg ouvre ses portes

Faire de la médecine translationnelle une réalité : le LCTR-Fuerschungsklinik Lëtzebuerg ouvre ses portes

Chercheurs et cliniciens font un pas supplémentaire vers la recherche clinique axée sur le patient 

Issu d'une collaboration entre le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) et le Luxembourg Institute of Health (LIH), le Luxembourg Clinical and Translational Research Centre (LCTR- Fuerschungsklinik Lëtzebuerg) est la première infrastructure de recherche nationale réunissant cliniciens, chercheurs et patients dans le but de traduire les résultats de la recherche en solutions thérapeutiques et diagnostiques tangibles. 

Le LCTR a été inauguré aujourd'hui en présence de nombreux invités des milieux de la santé, de la recherche et de la politique du pays, dont Mme Paulette Lenert, ministre de la Santé, et M. Claude Meisch, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. 

Photo inauguration LCTR

Cogéré à la fois par le CHL et le LIH, en étroite collaboration avec les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) et le Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM), le LCTR Fuerschungsklinik offre à tous les acteurs de la santé et de la recherche au Luxembourg une plateforme pour favoriser l'innovation technologique et la transférer dans la pratique clinique. Il vise également à développer de nouvelles solutions médicales personnalisées pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des principales maladies chroniques - telles que le cancer, les maladies infectieuses et les troubles immunitaires et neurodégénératifs, entre autres - répondant ainsi aux besoins actuellement non satisfaits des patients.

Photo inauguration LCTR

Le LCTR regroupera les infrastructures de recherche de pointe, les équipements médicaux, les compétences administratives et de gestion de projet de l'Unité de Recherche du CHL et du « Translational Medicine Operations Hub » (TMOH) du LIH, en les mettant à la disposition des chercheurs et cliniciens des hôpitaux et instituts de recherche luxembourgeois. « Cela leur offrira l'opportunité de développer des projets de recherche translationnelle et clinique innovants, créant un pont entre la recherche et les soins de santé et favorisant l'intégration d'échantillons de patients et de données réelles dans la recherche, renforçant ainsi l'efficacité des essais cliniques et améliorant les résultats pour les patients », explique le professeur Ulf Nehrbass, directeur du LIH.

En effet, le LCTR se situe à l'interface entre la recherche fondamentale et la recherche épidémiologique et clinique, plaçant le patient au cœur de ses activités. Les patients éligibles auront la possibilité de participer activement à des projets de recherche épidémiologique et translationnelle de pointe, ainsi qu'à des essais cliniques, accédant et bénéficiant ainsi directement de nouvelles thérapies et d'outils de diagnostic innovants, qui ne leur seraient autrement pas accessibles.

Le LCTR pourra héberger de nombreux programmes translationnels existants axés sur des sujets et des maladies telles que la maladie de Parkinson (National Center of Excellence in Research on Parkinson's disease - NCER-PD), le cancer (National Center for Translational Cancer Research in Luxembourg - NCTCR), la médecine de précision numérique (Clinnova) et le COVID-19 (ex. CoValux, CON-VINCE, Predi-COVID, etc.), entre autres. Les projets du LCTR Fuerschungsklinik Lëtzebuerg seront sélectionnés par un comité de sélection translationnel (TSC) dédié.

« Le LCTR sera une pierre angulaire de l'approche translationnelle collaborative dite ‘du chevet du patient au laboratoire et inversement’ du Luxembourg, soutenant le développement de thérapies réellement personnalisées pour un large éventail de maladies. De plus, le LCTR contribuera également à consolider la réputation de l'écosystème de la recherche et des soins de santé du pays en tant que leader international en médecine translationnelle », conclut le Dr Nati. 

L'infrastructure et les équipes du LCTR sont ouvertes à tous les hôpitaux nationaux et instituts de recherche souhaitant développer leurs projets translationnels, sous réserve de l'approbation préalable du TSC et du financement du projet. 

Le LCTR bénéficie d’un soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) (convention 2018-04-026-21). 

 

 

Contact scientifique

Prof Ulf Nehrbass
Directeur général

Luxembourg Institute of Health

Email: florence.henry@lih.lu

 

Contacts de presse

Arnaud D’Agostini
Directeur Marketing et Communication
Luxembourg Institute of Health 
Tel: +352 26970-524
E-mail: arnaud.dagostini@lih.lu

Dominique Hansen
Responsable de la Communication
Luxembourg Institute of Health 
Tel: +352 26970-991
E-mail: Dominique.Hansen@lih.lu  

Nadine Kohner
Responsable de la Cellule Communication
Centre Hospitalier de Luxembourg
Tel: +352 4411-3838
E-mail: kohner.nadine@chl.lu

 

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Photo inauguration LCTR

Le CHL fait un don de deux groupes électrogènes en faveur de l’Ukraine

Le CHL fait un don de deux groupes électrogènes en faveur de l’Ukraine

Récemment, un transport a été organisé au CHL pour venir récupérer deux groupes électrogènes en faveur d’un don à la Ville de Kyiv en Ukraine. 

Initié sur base d’un contact entre la Ville de Luxembourg et la Ville de Kyiv en Ukraine, le transport fut coordonné par l’ONG Kiwanis Children’s Fund in Europe qui soutient également la Ville de Kyiv.

La remise de don a eu lieu au CHL en présence de Mme Lydie Polfer, vice-présidente de la Commission administrative du CHL et bourgmestre de la ville de Luxembourg, de M. Claude Radoux, membre de la Commission administrative du CHL et consul honoraire d’Ukraine au Luxembourg et de Dr Romain Nati, directeur général du CHL. En tant que consul honoraire d’Ukraine, M. Claude Radoux a pu initier les contacts et coordonner l’action de bienfaisance.

Ces deux groupes électrogènes ont été transportés, ensemble avec des palettes contenant d’autres dons de matériels de secours, jusqu’en Ukraine pour être exploités à Kyiv. Le premier groupe électrogène, doté d’une puissance de 250 kVA, provient de l’ancienne Maternité du CHL, tandis que le second groupe électrogène d’une puissance de 125 kVA a été auparavant utilisé à la KannerKlinik. 

Docteur Brian Renel

Docteur Brian Renel

Dr Brian RENEL a rejoint le service de Pneumologie du CHL le 21 novembre 2022 en tant que médecin spécialiste en pneumologie.

Formation médicale de base :

  • 2010 - 2011 | Université de Luxembourg:  Sciences de la Vie - Médecine
  • 2011 - 2017 | Études de médecine à l’Université Pierre Marie Curie – Paris VI
  • 2017 - 2022 | Spécialisation en Pneumologie au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy

Spécialisations / Intérêts particuliers :

  • Pathologies du sommeil : 
    • Validation du DIU Sommeil et sa Pathologie (2019)
  • Pneumopathies interstitielles diffuses :
    • Validation du DIU Poumon et Maladies Systémiques (2021)
    • Inter CHU à l’hôpital d’Avicenne (APHP – Bobigny) :  centre référent national français des pneumopathies interstitielles diffuses et maladies pulmonaires rares
  • Bilan de dyspnée :
    • Validation du DIU Physiopathologie de l'exercice et exploration fonctionnelle de l'effort (2022)

Membre :

  • Membre de la Société de Pneumologie de Langue Française 
  • Membre de l’European Respiratory Society

Langues parlées :

  • Luxembourgeois
  • Français
  • Allemand
  • Anglais
20375 Brian Renel
CHL - CHL Centre

Pneumologie

Fax :
  +352 4411-6952
CHL Centre

Unité d'hospitalisation 40

Tél : +352 4411-2736
STAFF neurovasculaire : révision des cas de thrombectomie

STAFF neurovasculaire : révision des cas de thrombectomie

Conférence présentée en français par le Prof. Dr Dirk DROSTE (CHL – Neurologie), le mardi 25 avril 2023, de 17h00 à 18h00, salle R1A, CHL Centre. (+ Webex)

Cette conférence sera visible via Webex en cliquant ici.

Numéro de la réunion (code d’accès) : 2742 772 9303 / Mot de passe de la réunion : iKNPyzym388


Organisation : Dr Myriam Cescutti (Cescutti.Myriam@chl.lu)

› Une petite collation est offerte lors de chaque conférence

Retrouvez les autres conférences de ce cycle : "Les Mardis en Neurosciences" ici.

Atteintes de multiples paires crâniennes, quelles étiologies ?

Atteintes de multiples paires crâniennes, quelles étiologies ?

Conférence présentée en français par le Dr Manar ABOMULAY et Dr Mélodie FELIX (CHL – MEVS Neurologie), le mardi 28 mars 2023, de 17h00 à 18h00, salle R1A, CHL Centre. (+ Webex)

Cette conférence sera visible via Webex en cliquant ici.

Numéro de la réunion (code d’accès) : 2742 662 6190 / Mot de passe de la réunion : MQddDTKV862


Organisation : Dr Myriam Cescutti (Cescutti.Myriam@chl.lu)

› Une petite collation est offerte lors de chaque conférence

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Prevention of artheriosclerosis

Prevention of artheriosclerosis

Conférence présentée en anglais par le Prof. Dr Dirk DROSTE (CHL – Neurologie), le mardi 14 mars 2023, de 17h00 à 18h00, salle R1A, CHL Centre. (+ Webex)

Cette conférence sera visible via Webex en cliquant ici.

Numéro de la réunion (code d’accès) : 2743 610 7280 / Mot de passe de la réunion : JCeCuVVZ693


Organisation : Dr Myriam Cescutti (Cescutti.Myriam@chl.lu)

› Une petite collation est offerte lors de chaque conférence

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Bénéfices de l’utilisation précoce des traitements Haute Efficacité et différenciation des Anti-CD20

Bénéfices de l’utilisation précoce des traitements Haute Efficacité et différenciation des Anti-CD20

Conférence présentée en français par le Prof. Dr Vincent VAN PESCH (Cliniques universitaires St-Luc, Bruxelles), le mardi 28 février 2023, de 17h00 à 18h00, via Webex

Cette conférence sera visible via Webex en cliquant ici.

Numéro de la réunion (code d’accès) : 2743 785 0640 / Mot de passe de la réunion : 9pM4t8G2Cg2


En collaboration avec NOVARTIS En collaboration avec NOVARTIS (Invitant : Dr M. CESCUTTI)

Organisation : Dr Myriam Cescutti (Cescutti.Myriam@chl.lu)

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Les encéphalites auto-immunes

Les encéphalites auto-immunes

Conférence présentée en anglais par le Dr Michael MICHELI, le mardi 31 janvier 2023, de 17h00 à 18h00, salle R1A, CHL Centre. (+ Webex)

Cette conférence sera visible via Webex en cliquant ici.

Numéro de la réunion (code d’accès) : 2740 804 4940 / Mot de passe de la réunion : 8ujP93R2sZF


Organisation : Dr Myriam Cescutti (Cescutti.Myriam@chl.lu)

› Une petite collation est offerte lors de chaque conférence

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Analgésie - Anesthésie - Réanimation au cours de la grossesse et de l’accouchement

1. Introduction - Des mots clés expliqués

L’anesthésie régionale est une méthode qui permet de réduire de façon ciblée la douleur en bloquant les transmissions nerveuses de la douleur. La douleur du travail, de l’accouchement et/ou d’une Césarienne vient des nerfs de la région du bas du dos. Deux techniques permettent de bloquer les nerfs concernés : il s’agit de l’anesthésie rachidienne (ou rachianesthésie) et de l’anesthésie péridurale. 

image de péridurale

L’anesthésie rachidienne consiste en une injection dans l’espace rachidien qui permet une anesthésie rapide et puissante. La durée de cette anesthésie est limitée dans le temps et rarement compatible avec la durée habituelle du travail obstétrical (plusieurs heures). C’est la technique utilisée pour les césariennes programmées ou les gestes courts pendant la grossesse ou l’accouchement (réalisation d’un cerclage utérin par exemple).

L’anesthésie péridurale est la technique de choix pour le travail obstétrical et l’accouchement. Grâce à un fin tuyau (cathéter) glissé dans l’espace péridural, il sera possible d’injecter régulièrement des anesthésiques locaux pour maintenir le blocage de ces racines nerveuses. En fonction de la puissance du mélange injecté l’anesthésiste réanimateur pourra moduler l’effet entre une petite diminution de la douleur et une absence de toutes sensations. En fonction de la puissance du mélange injecté l’anesthésiste réanimateur pourra moduler l’effet entre analgésie et anesthésie. L’analgésie permet de calmer en douceur la douleur tout en conservant motricité et certaines sensations (toucher, contractions, descente du bébé). L’anesthésie repose sur l’injection d’un mélange plus puissant qui va bloquer intensément la douleur et dans le même temps une grande partie de la motricité et des sensations. C’est l’anesthésie de choix pour une césarienne en cours de travail ou pour les gestes de l’accouchement (utilisation d’instruments pour la naissance, vérification de la bonne délivrance du placenta).


Découvrez également la vidéo : "L'analgésie péridurale en obstétrique". 


Sommaire :

1. Introduction - Des mots clés expliqués & Le vidéo
2. L’anesthésiste à la maternité : pour qui, pourquoi ? 
3. La péridurale : pourquoi, pour qui, comment, ses conséquences ? 
4. Les risques et les idées fausses / « On m’a dit que… »
5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?


 

2.1 Rôle du médecin anesthésiste-réanimateur en maternité : 

Il assure le soulagement de la douleur (analgésie) par la péridurale (ou parfois d’autres techniques), l’anesthésie pour césarienne programmée et les anesthésies en urgence ainsi que la réanimation maternelle si nécessaire, voire assister à la réanimation de l’enfant à naitre.

Il collabore avec les obstétriciens et les sages-femmes au suivi et au traitement des grossesses compliquées avant, pendant et après l’accouchement. Il travaille en lien avec d’autres spécialistes adultes pour les patientes présentant des maladies préexistantes ou des traitements complexes. 

Il bénéficie de l’aide d’infirmiers anesthésistes (IADE)


2.2 Pourquoi rencontrer un Anesthésiste-Réanimateur en consultation avant un accouchement : 

Parce que l’anticipation est garante de sécurité : en cas de situation urgente en salle de naissance, l’évaluation et la synthèse de votre état de santé réalisées en amont, permettront une prise en charge sans délai. C’est pour cela que la consultation d’anesthésie est obligatoire. 

Classiquement l’anesthésiste-réanimateur vous rencontre lors du dernier trimestre de la grossesse. Si vous êtes porteuse d’une maladie chronique ou soignée par des traitements particuliers il est possible que l’anesthésiste-réanimateur souhaite vous rencontrer plus précocement pendant la grossesse. 

Lors de la consultation il prend connaissance de votre histoire médicale, et recherche des facteurs de risques spécifiques (allergique, hémorragique, de phlébite, anesthésique…). Vous devez avoir avec vous tout document en votre possession sur votre état de santé pouvant aider à ces évaluations. En cas de facteur de risque spécifique ou difficulté prévisible vous serez informée de la stratégie envisagée. En cas de nécessité vous pourrez être orientée vers d’autres spécialistes pour un avis complémentaire.

L’ensemble des données pertinentes issues de la consultation est consigné dans un compte rendu intégré à votre dossier obstétrical, disponible et consulté au moment de l’accouchement. En effet il est peu probable que vous rencontriez le même anesthésiste en consultation et lors de l’accouchement. C’est également lors de cette consultation ou lors de réunions collectives que vous pourrez être informée le plus précisément et avec les données les plus récentes de la science sur la prise en charge de la douleur lors de l’accouchement. Un certain nombre de fausses idées existent fréquemment et ces moments sont spécifiques pour en discuter (les fausses idées sont également discutées la cinquième partie de ce dossier). Vous pourrez également discuter de vos attentes et de tout antécédent de vécu difficile lors d’une anesthésie.


Sommaire :

1. Introduction - Des mots clés expliqués & Le vidéo
2. L’anesthésiste à la maternité : pour qui, pourquoi ? 
3. La péridurale : pourquoi, pour qui, comment, ses conséquences ? 
4. Les risques et les idées fausses / « On m’a dit que… »
5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?

3.1 Bénéfices attendus de l’anesthésie péridurale

Le premier bénéfice est de retrouver du confort : la douleur des contractions devient progressivement plus acceptable puis disparait, le soulagement est complet dans environ 90% des cas. De ce point de vue, aucune autre méthode n’arrive à égaler la péridurale.

La péridurale apporte une forme de sécurité à l’accouchement : un fin tuyau (le cathéter péridural) est laissé en place dans l’espace péridural pendant l’accouchement et en cas de geste urgent il pourra être utilisé pour éviter le recours à l’anesthésie générale. On observe également une limitation de la fatigue et de la dépense énergétique ce qui est particulièrement intéressant pour les mamans et les fœtus les plus fragiles.  

On va vous proposer, grâce à une pompe à votre disposition, de gérer vous-même l’effet anti-douleur, l’analgésie. Cette méthode est nommée PCEA (Patient Controlled Epidural Analgesia ou Analgésie Péridurale Controlée par le Patient). Cela ne limite pas l’accès aux boissons ni à la mobilisation dans votre lit.


3.2 Qui peut bénéficier d’une analgésie péridurale pour l’accouchement ?

Les patientes en travail peuvent dans la plupart des cas bénéficier d’une analgésie péridurale. Les rares exceptions (infections, problèmes de coagulation, traitement…) sont le plus souvent repérées à la consultation d’anesthésie et/ou là prise de sang. 

L’équipe d’anesthésie-réanimation fait son possible pour répondre aux demandes des patientes. En fonction de la charge de travail simultanée, le souhait de la patiente sur le moment de la pose est respecté. 

Il n’y a pas de dilatation minimale du col de l’utérus requise, mais il faut être en travail ou en phase de déclenchement du travail et sentir le besoin d’être soulagée. Idéalement, une péridurale est placée lorsque vous êtes bien en travail et que le col est dilaté à 3 à 6 cm.  Après 6 cm de dilatation, la pose de la péridurale doit être compatible avec la vitesse du travail et le délai prévisible de la naissance (le temps incompressible avant l’efficacité de l’analgésie est d’environ 30 minutes).

Dans certains cas l’équipe (obstétricien, sage-femme et anesthésiste-réanimateur) peut vous proposer une péridurale très tôt dans le travail, si le bénéfice de cette analgésie est particulièrement important pour votre accouchement. 

Une anesthésie rachidienne ou une anesthésie générale peut également être réalisée juste après un accouchement sans péridurale si des gestes complémentaires sont nécessaires.


3.3 Détails techniques

La première étape est celle de la mise en place d’une voie veineuse, du matériel de surveillance de la pression artérielle et du rythme cardiaque maternel et fœtal. Classiquement la pose est réalisée en position assise le dos rond mais une position différente (allongée sur le côté) est parfois possible. La présence de l’accompagnant pendant la pose pourra vous être proposé pour apporter du confort. Il ou elle s’équipera alors comme demandé.

Le geste commence par un temps de désinfection du dos et l’installation de draps stériles. Puis une anesthésie locale pour insensibiliser la peau au point de ponction de l’aiguille de péridurale est réalisée. Pendant la pose de la péridurale vous pouvez signaler si une douleur apparaît. L’insertion d’un fin tuyau (cathéter péridural) est le plus souvent rapide. Certaines difficultés (connues ou non) ralentissent la pose : infiltration hydrique ou graisseuse du dos, scoliose, raideur, cambrure très marquée. Les produits injectés sont des anesthésiques locaux dilués associés à des dérivés de la morphine et parfois à d’autres molécules appelées adjuvants.

Image de péridurale

Le but est de diminuer le caractère douloureux des contractions tout en conservant à la fois des sensations et la possibilité de bouger.

Les sages-femmes sont également compétentes pour surveiller l’efficacité et la tolérance d’une analgésie péridurale et participer au maintien de l’analgésie.


Sommaire :

1. Introduction - Des mots clés expliqués & Le vidéo
2. L’anesthésiste à la maternité : pour qui, pourquoi ? 
3. La péridurale : pourquoi, pour qui, comment, ses conséquences ? 
4. Les risques et les idées fausses / « On m’a dit que… »
5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?

4.1 Risques et effets indésirables

L’anesthésie est plus sûre que beaucoup de pratiques quotidiennes (voyage en voiture, pratique du vélo sur route…) mais comme tout acte de la vie elle peut être émaillée d’incidents ou de complications connus ou non, prévisibles ou non. Le risque zéro n’existe pas.

Les INCIDENTS qui peuvent survenir après la pose de l’analgésie péridurale :

  • Le plus souvent il s’agit d’une absence (ou insuffisance) d’efficacité d’emblée ou dans un deuxième temps. En cas d’inefficacité d’emblée une nouvelle pose de cathéter peut être proposée. En cas de réapparition de la douleur un réajustement du cathéter et des doses peut être proposé avant d’envisager une nouvelle pose. En effet la douleur va croissante au cours de l’accouchement et s’étend au cours du temps du ventre vers le périnée et des adaptations peuvent être nécessaires.
  • Un effet excessif de la péridurale peut aussi apparaitre. Si vous avez à disposition la pompe, vous devez diminuer les réinjections dans la péridurale et le signaler à la sage-femme.
  • Dans les minutes ou heures qui suivent la pose, il peut être observé occasionnellement une diminution de la pression artérielle, une élévation de la température corporelle, des tremblements ou des démangeaisons. Ces inconvénients sont souvent traitables et n’ont pas de retentissement sur l’enfant.
  • Après l’accouchement, une sensation particulière au point de ponction peut subsister quelques jours à quelques semaines.
    Dans les heures ou les jours qui suivent l’accouchement sous péridurale des maux de tête peuvent apparaitre. Vous devez le signaler. L’équipe d’anesthésie évaluera et diagnostiquera s’il y a un lien avec la pose de la péridurale. En effet, chez certaines patientes (environ 1%), une brèche a été créée lors de la ponction dans la membrane appelée dure mère. Dans ce cas, différents traitements sont proposés. Pour réparer et cicatriser la brèche, il peut être proposé de prélever quelques millilitres de votre sang pour les injecter dans l’espace péridural.

Les COMPLICATIONS qui peuvent survenir :

  • De façon tout à fait exceptionnelle après la pose d’une péridurale peuvent survenir un hématome péri-médullaire, une infection profonde, un traumatisme médullaire ou radiculaire. Ces événements exceptionnels surviennent dans moins de 1/250 000 cas, soit par exemple, un cas tous les 100 ans pour une maternité réalisant 2500 péridurales par an.
  • Des symptômes - anesthésie trop étendue ou convulsions - liés à une diffusion anormale du produit dans le liquide céphalo-rachidien ou dans les vaisseaux ont été également rapportés de manière exceptionnelle. Les anesthésistes réanimateurs prennent toutes les précautions pour éviter ces complications. Néanmoins tout symptôme inattendu doit être signalé à l’équipe soignante.
  • Il est fréquent de penser que tout problème de dos ou de racine nerveuse après l’accouchement est dû à la péridurale. Or dans la plupart des cas cela provient du travail et de l’accouchement par la pression continue du fœtus dans le bassin. Dans d’autres cas il peut s’agir d’une mauvaise position du dos ou des jambes pendant le travail dont la patiente n’a pas conscience car l’analgésie péridurale soulage également cette partie du corps. Les symptômes disparaissent avec le temps mais l’anesthésiste réanimateur sera disponible pour un examen et une prise en charge conjointement avec l’équipe obstétricale dans les suites de l’accouchement.

Effets connus sur le travail obstétrical et le FŒTUS

  • Les effets de la péridurale sur le déroulement du travail et l’accouchement ont été beaucoup étudiés. Ils sont, grâce aux importants progrès réalisés ces vingt dernières années, faibles voire inexistants.
  • L’analgésie péridurale n’augmente pas le risque de césarienne.
  • Il peut arriver qu’après une certaine durée d’utilisation ou après plusieurs injections successives, apparaisse une difficulté à bouger les jambes. Si cette immobilité est intense et perdure, la durée de poussée peut être allongée et une aide à l’expulsion s’avérer nécessaire.
    L’administration de « stimulants » du travail (ocytociques) n’est pas plus nécessaire avec que sans péridurale.
  • Les anesthésiques locaux sont injectés dans un espace anatomique ne communiquant pas avec le fœtus. Néanmoins il peut exister une faible diffusion vers le fœtus par voie sanguine qui est sans conséquence sur l’enfant aux doses administrées ; ce passage existe pour presque tous les produits ingérés, inhalés ou injectés chez la femme enceinte.

4.2 « On m’a dit que… »

« La péridurale pour l’accouchement et c’est le mal de dos assuré pendant des années ?»

Les douleurs lombaires sont fréquentes pendant et après la grossesse. Le risque de douleurs lombaires à long terme est le même que l’accouchement ait eu lieu avec ou sans analgésie péridurale.

« Je suis migraineuse de nature alors les migraines après la péridurale c’est pour moi ? »

Si vous êtes migraineuse vous pouvez au décours de l’accouchement déclencher une crise de migraine qui ne sera pas liée à votre péridurale. Certains maux de tête qui peuvent apparaître après une péridurale sont une complication mécanique rare de la péridurale (voir 3ème partie) et sans relation avec l’état migraineux.

« J’ai un tatouage en bas du dos alors j’oublie la péridurale ? »

Un tatouage n’est pas une contre-indication à l’analgésie péridurale. Généralement les anesthésistes essaient de glisser l’aiguille à côté du tatouage mais s’il est exactement sur la zone de ponction il faut savoir que le passage de l’aiguille peut laisser un minuscule point blanc dans un tatouage coloré et/ou une toute petite incision sera faite avant le passage de l’aiguille.

« Je suis épileptique je risque des convulsions si j’ai une péridurale ? »

Les crises d’épilepsie surviennent fréquemment lors de moments de stress et de dépenses énergétiques ou lorsque l’on interrompt le traitement. Lors d’un accouchement l’analgésie péridurale limite le stress et la dépense énergétique. Elle est donc recommandée aux patientes épileptiques. Les complications de type convulsions exceptionnellement décrites avec l’analgésie péridurale surviennent sans aucun terrain favorisant (voir au-dessus).


Sommaire :

1. Introduction - Des mots clés expliqués & Le vidéo
2. L’anesthésiste à la maternité : pour qui, pourquoi ? 
3. La péridurale : pourquoi, pour qui, comment, ses conséquences ? 
4. Les risques et les idées fausses / « On m’a dit que… »
5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?
 

5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?

Quelque fois pendant le travail une césarienne imprévue doit être réalisée : c’est le cas chez 10 à 15 % des femmes en travail. Si une analgésie péridurale efficace est en place, l’anesthésiste réanimateur privilégiera la réinjection de produits plus puissants dans le cathéter afin de passer du stade d’analgésie à celui d’anesthésie permettant d’éviter l’anesthésie générale. Dans le cas contraire (efficacité jugée insuffisante pendant le travail ou absence de péridurale) une rachianesthésie peut vous être proposée si l’on dispose de suffisamment de temps avant de faire naître l’enfant.

S’il devait y avoir recours à une anesthésie générale, il est souhaitable de limiter au maximum le passage des médicaments d’anesthésie dans la circulation fœtale pour éviter l’endormissement de l’enfant. C’est pour cela que la préparation de la chirurgie est réalisée avant l’anesthésie générale de la maman.

Quel que soit le mode d’anesthésie, un certain nombre de gestes devra être réalisé rapidement pour sécuriser cette césarienne : administration d’une préparation antiacide pour l’estomac, mise en place d’une sonde vésicale, transfert vers la salle de césarienne, mise en place des différents moniteurs, désinfection de la peau, installation des champs opératoires (draps). Ces moments peuvent vous sembler surprenants.

Nous sommes à vos côtés pour vous accompagner dans cette étape. De votre côté, pour participer pleinement et efficacement, pour votre bien-être et celui du bébé, vous pouvez par exemple porter toute votre attention sur votre respiration. Selon le degré d’urgence, votre conjoint pourra vous accompagner.


Sommaire :

1. Introduction - Des mots clés expliqués & Le vidéo
2. L’anesthésiste à la maternité : pour qui, pourquoi ? 
3. La péridurale : pourquoi, pour qui, comment, ses conséquences ? 
4. Les risques et les idées fausses / « On m’a dit que… »
5. Et si une césarienne non prévue était nécessaire ?

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