Ablation de fibrillation atriale

Ablation de fibrillation atriale

Vous souffrez d’un trouble du rythme cardiaque appelé fibrillation atriale (FA)

La FA est provoquée par la présence de multiples circuits électriques dans les oreillettes qui entrainent des battements cardiaques très rapides et peuvent être responsable de symptômes gênants et de complications dont la plus dangereuse est l’accident vasculaire cérébral. 

Plusieurs formes de FA existent, et si votre cardiologue vous adresse pour une procédure d’ablation, vous souffrez soit :

  • d’une FA paroxystique : épisodes s’arrêtant spontanément ou sous traitement antiarythmique de fond et ne nécessitant pas d’intervention complémentaire, épisodes en général brefs, durant moins de 48 heures.
  • d’une FA persistante : épisodes longs, en général de plus de 7 jours, nécessitant une intervention de la part des médecins pour arrêter l’épisode (soit une injection d’un médicament antiarythmique, soit une modification du traitement antiarythmique de fond, soit un choc électrique externe).

POURQUOI VOUS PROPOSE-T-ON UNE ABLATION DE FIBRILLATION ATRIALE ?

Les médicaments ne sont efficaces que dans environ 50% des cas pour maintenir le cœur en rythme normal.
L’ablation de fibrillation atriale peut actuellement être proposée en première intention, même avant l’essai de tout traitement médicamenteux en raison de son efficacité supérieure au traitement médicamenteux. Elle peut également être proposée en cas de traitement médicamenteux inefficace ou non souhaité par le patient ou en cas d’effets secondaires sous ce traitement médical. Elle peut dans certains cas également être proposée en alternative à l’implantation d’un stimulateur cardiaque.

QUELLES SONT LES TECHNIQUES UTILISÉES ?

  • L'ablation de la FA signifie que vont être réalisées des lésions (« points de brûlure » en cas d’ablation par radiofréquence ou par technique d’électroporation ou lésions par congélation en cas de cryoablation) dans l'oreillette gauche (et parfois dans l’oreillette droite) du cœur sur des zones préalablement repérées comme étant déterminantes dans le déclenchement de votre FA, principalement autour des veines pulmonaires (en cas de FA paroxystique) mais parfois aussi au niveau d’autres zones des oreillettes droite et gauche (en cas de FA persistante).
  • L’ablation de ces zones est réalisée par la délivrance d’énergie par un cathéter (câble électrique isolé, qui délivre à son extrémité l’énergie et crée les lésions) ou par d’autres systèmes (ballon de cryoablation, cathéter d’électroporation) introduit à l’intérieur de l’oreillette gauche par ponction d’une veine au niveau de l’aine. Ce cathéter est dirigé par le médecin, sous contrôle radiologique et/ou à l'aide d’un système de guidage informatique de cartographie. Deux énergies sont actuellement utilisées dans notre institution pour l’ablation de ces zones : les courants de radiofréquence générant une température élevée ou la cryothérapie qui utilise les effets du froid. Le choix de l’énergie utilisée se fait en fonction du type de la FA mais également en fonction de l’anatomie de votre cœur (déterminée avant la procédure par une technique d’imagerie cardiaque, soit une IRM cardiaque ou un scanner cardiaque).
  • Outre le cathéter destiné à détruire les zones malades, d’autres cathéters sont généralement utilisés afin de localiser très précisément la région cible ou de stimuler le cœur au niveau de l’oreillette ou du ventricule. L’accès à l’oreillette gauche indispensable pour ce traitement nécessite une perforation à l’aiguille de la cloison entre les deux oreillettes (appelée ponction transseptale).

AVANT L'ABLATION

Deux examens peuvent être effectués selon les cas : 

  • Une IRM cardiaque (ou un scanner cardiaque en cas de contre-indication à la réalisation d’une IRM) pour analyser l'anatomie de votre cœur notamment de votre oreillette gauche. Ces 2 examens sont optionnels et demandés au cas par cas. 
  • Une échographie cardiaque transoesophagienne pour s’assurer de l’absence de caillot dans le cœur, effectuée le plus souvent en début de la procédure, après début de l’anesthésie générale. Exceptionnellement, en cas de diagnostic d’un thrombus au niveau des oreillettes par l’échographie transoesophagienne, la procédure ne pourra pas être réalisée.

Le traitement médicamenteux sera adapté, notamment le traitement anticoagulant (des instructions et des ordonnances quant à la gestion du traitement anticoagulant vous seront adressées avec la convocation pour l’examen).

Une consultation d’anesthésie sera effectuée au minimum 48h avant de manière systématique et indispensable en cas d’anesthésie générale programmée.

RÉALISATION D’UNE ABLATION DE FIBRILLATION ATRIALE

  • La durée de l'hospitalisation est de 1 jour en moyenne.
  • La procédure, elle-même, dure entre 1 et 3 heures.
  • Il est nécessaire d’être à jeun, allongé sur une table de radiologie, située dans une salle spécialement équipée ou salle de cathétérisme; les cathéters sont mis en place par ponction veineuse principalement au niveau de l’aine, le plus souvent sous contrôle échographique ce qui permet d’amener les cathéters dans les cavités droites du cœur. Une ponction artérielle au niveau de l’aine (artère fémorale) ou au niveau du poignet (artère radiale) peut également être réalisée. Une ponction du septum (paroi qui sépare l’oreillette droite de la gauche appelée ponction transseptale) est effectuée pour mettre en place les cathéters dans l’oreillette gauche.
  • L’application de l’énergie lorsque la procédure est réalisée sous anesthésie locale peut induire une sensation de brûlure thoracique que l’on atténue avec l’anesthésie, un traitement antidouleur et/ou une adaptation de la puissance de l’énergie délivrée. La grande majorité des procédures sont actuellement réalisées sous anesthésie générale.
  • Des prises de sang sont réalisées de manière répétées pendant la procédure, afin de vérifier la fluidité du sang sous traitement anticoagulant.
  • En cas de cryoablation, il peut survenir une sensation de mal de tête pendant l’application du froid. Pendant l’inflation du ballonnet au niveau des veines pulmonaires droites, on induit également un hoquet par stimulation du nerf qui contracte le diaphragme (nerf phrénique). Cela est réalisé pour vérifier que le froid n’est pas transmis à ce nerf, ce qui en entrainerait un défaut transitoire de contraction du diaphragme.
  • Des épreuves de stimulation cardiaque (accélération volontaire du rythme par les cathéters en place) peuvent être réalisées pour évaluer le résultat et guider la poursuite de la procédure ; un choc électrique sous anesthésie générale peut être réalisé si nécessaire.
  • Des nausées peuvent survenir après la procédure en raison des médicaments injectés pendant le geste opératoire.
  • Afin d’éviter un saignement local après la procédure, une compression est réalisée au niveau des points de ponction : il faut rester allongé, en évitant de plier la jambe pendant plusieurs heures voire jusqu’au lendemain. Des dispositifs de fermeture ou de compression artérielle ou veineuse peuvent être mis en place. Un point de suture au niveau du point de ponction fémoral peut également être mis en place pendant 24 heures.

LES SUITES D'UNE ABLATION DE FA

  • Le traitement anticoagulant sera poursuivi après l’ablation, la plupart du temps par la reprise de votre traitement anticoagulant oral le soir même.
  • Une échographie cardiaque de contrôle sera pratiquée avant la sortie. 
  • Le rythme pourra être irrégulier au cours des premiers mois, ce qui ne signifie pas que l’intervention a échoué.
  • Le traitement anti-arythmique sera souvent poursuivi pour une durée variable. Il faudra continuer le traitement anticoagulant pour une durée minimale de deux à trois mois. L’indication de la poursuite de celui-ci sera réévalué par votre cardiologue traitant pendant une période adaptée à votre cas.
  • En cas de récidive, après 3 à 6 mois, il est parfois nécessaire de faire une nouvelle procédure d’ablation.

LES RISQUES D'UNE ABLATION DE FA

Parmi les complications recensées par les enquêtes réalisées auprès de nombreux centres français, européens et nord américains, la plupart sont bénignes et certaines, plus rares, sont sévères :

  • Risque de décès (< 0,1 – 0,4 %).
  • Epanchements péricardiques (saignement dans l’enveloppe qui entoure le coeur) qui doivent parfois être évacués en urgence (tamponnade) par voie percutanée ou chirurgicale (0,2 – 5 %); péricardite aiguë (réaction inflammatoire dans les suites de l’ablation) (0-50 %).
  • Complications thoraciques (pneumothorax, hémothorax); exceptionnelles.
  • Accidents thrombo-emboliques par formation de caillots sanguins qui peuvent migrer dans la circulation et entrainer notamment un accident vasculaire cérébral (0-2%).
  • Hématome ou thrombose (caillot) au point de ponction (0,2-1,5 %).
  • Lésions des vaisseaux par lesquels les sondes sont introduites, pouvant nécessiter un traitement chirurgical (faux anévrisme, fistule artério-veineuse) (0,2-1,5 %).
  • Douleurs thoraciques transitoires.
  • Paralysie du diaphragme (transitoire dans la majorité des cas), paralysie phrénique permanente (0 % - 0,4 %).
  • Troubles du rythme cardiaque pouvant nécessiter un choc électrique.
  • Atteinte d’une artère coronaire (< 0,1 %) ou d’une valve cardiaque (< 0,1 %).
  • Création d’une communication entre oreillette et oesophage (0,02 – 0,11 %).
  • Rétrécissement ou occlusion de veines pulmonaires (< 1 %).
  • Stiff left atrial syndrome (< 1,5 %).
  • Embolie gazeuse (< 1%).
  • Hypomotilité gastrique (0 – 17 %).
  • Les complications les plus sévères à type de paralysie phrénique, communication entre l’oreillette et l’œsophage (fystule atrio-oesophagienne), sténose des veines pulmonaires, ainsi que d’autres complications ci-dessus ne sont à ce jour pas décrites avec la technique d’électroporation, raison pour laquelle cette technique vous sera très souvent proposée en première intention en cas de fibrillation atriale paroxystique.


Toutes les précautions sont prises avant, pendant et après l’intervention pour limiter au maximum ces risques (ponction des vaisseaux sous échographie, ponction entre l’oreillette droite et gauche guidée par échographie transoesophagienne).

BÉNÉFICES D'UNE ABLATION DE FA

La suppression des zones de conduction qui sont à l’origine de la FA permet d’en prévenir la récidive. Dans les indications habituelles, l’ablation de FA est efficace dans la majorité des cas (taux de succès de 70- 80 % pour les formes paroxystiques), une seconde voire une troisième procédure pouvant être nécessaire pour obtenir le résultat souhaité :
 

  • Elle entraîne la disparition complète ou la réduction significative des symptômes.
  • Elle permet de réduire voire de supprimer certains traitements médicamenteux qui pouvaient être mal tolérés ou insuffisamment efficaces. Les traitements anticoagulants seront poursuivis en fonction de votre cas particulier.
     

Les reprises d’activités professionnelle, sportive ou de la vie quotidienne vous seront expliquées de façon adaptée à votre situation personnelle par le médecin et son équipe.

CONSIGNES AU RETOUR À DOMICILE

  • Surveiller le point de ponction.
  • Ne pas prendre de bain pendant 3 jours.
  • Éviter de porter des charges lourdes.
  • Pour certains types d’ablation (par radiofréquence), des consignes spécifiques vous seront remises (prévention fistule atrio-oesophagienne).
  • Informer le médecin en cas de saignements au(x) point(s) de ponction, de difficultés à respirer ou de douleurs thoraciques.

 

 

Réf. : Flyer A3 Ablation de fibrillation atriale Nov 2024


 

Services associés
Webinaire : « L'ergothérapeute à l'hôpital ».

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A l’occasion de la journée mondiale de l’ergothérapie, le service d'ergothérapie du CHL vous propose un webinaire : « L'ergothérapeute à l'hôpital ».

L’ergothérapie en Neurologie et Neurochirurgie


Die Ergotherapie in der Neurologie und Neurochirurgie 


Le métier de l’Ergothérapie au Luxembourg


La prise en charge ergothérapeutique en Gériatrie et Médecine Interne


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Découvrez également ici, le dossier : "Ergothérapie : la prise en charge d’un proche par un aidant".

Félicitations à notre cellule d'ingénierie biomédicale pour leur 2e prix au BM d’Or !

Félicitations à notre cellule d'ingénierie biomédicale pour leur 2e prix au BM d’Or !

Nous sommes fiers d'annoncer que notre cellule d'ingénierie biomédicale a remporté le 2ème prix du BM d’Or (Biomédical d’Or) lors des 28èmes Journées d’Ingénierie Biomédicale à Strasbourg le 11 octobre 2024. Leur travail novateur sur l'empreinte carbone comparée des modalités d'imagerie, ainsi que leur jeu interactif, a captivé l'attention du jury.

Bravo à toute l'équipe pour cette belle reconnaissance !

Photo de la remise du prix
La filière de soins « SLA et pathologies neurodégénératives apparentées » et la création d’un hôpital de jour neuromusculaire au CHL

La filière de soins « SLA et pathologies neurodégénératives apparentées » et la création d’un hôpital de jour neuromusculaire au CHL

La Sclérose latérale amyotrophique (SLA) nécessite sur le plan médical un suivi intensif sur le plan neuromoteur, respiratoire, nutritionnel et de contrôle de la douleur. La SLA entraîne progressivement une situation de dépendance majeure de la personne affectée avec le recours obligatoire à de nombreux aménagements médico-thérapeutiques, techniques, mais aussi d’aménagement de la vie sociale et professionnelle. À côté de la SLA, il y a d’autres pathologies neuromusculaires dégénératives et évolutives, justifiant cette même approche holistique, les exemples les plus fréquents sont les myopathies de Steinert, myopathie de Duchenne, certaines myopathies mitochondriales ou d’autres myopathies encore plus rares.

La SLA est une maladie neurodégénérative grave dont l’évolution progressive est responsable de paralysies extensives, conduisant au décès en moyenne un peu plus de 3 ans après le diagnostic. Dans 70% des cas, les causes de décès sont identifiées comme conséquences d’une insuffisance respiratoire restrictive sévère. Sur le plan physiopathologique, les mécanismes qui expliquent la dégénérescence des neurones moteurs centraux et périphériques, ainsi que la diffusion du processus, restent encore imparfaitement élucidés bien que faisant l’objet d’une somme de travaux scientifiques en continuelle expansion au cours de ces 15 dernières années.

Malgré l’implication de nombreux spécialistes dans la prise en charge de ces maladies complexes, le suivi s’avère fréquemment très difficile vu la nécessité de collaboration étroite de plusieurs spécialistes, l’évolutivité de la maladie avec perte d’autonomie croissante, ainsi que l’implication quotidienne de supports psychosociaux multiples. 

Dans le cadre du Plan national maladies rares, les différents spécialistes concernés au CHL (neurologue référent Dr Kerschen, pneumologues Dr Wirtz - Dr Renel, le service de soins palliatifs, le service de rééducation fonctionnelle et bien d’autres spécialistes concernés) ont lancé en synergie avec le Rehazenter ainsi que le l’ALAN un projet ambitieux de créer un hôpital de jour neuromusculaire pour assurer ainsi la création d’une plateforme centrale pour la prise en charge et la concertation pluridisciplinaire des patients atteints de pathologies neuromusculaires dégénératives.

Photos d'intervenants de la filière

La place centrale dans le circuit de prise en charge du patient joue l’infirmière de coordination Laura Miron, qui guide le patient à travers la prise en charge pluridisciplinaire et constitue un pilier central pour l’organisation et le suivi du patient. Le suivi nutritionnel est assuré par l’équipe des diététiciennes et les orthophonistes, pour préserver au mieux la qualité de vie du patient, sans retarder la mise en place d’une alimentation sur gastrostomie, le jour où elle s’avère nécessaire.

L’ALAN joue un rôle central pour les aides sociales à mettre en place au domicile et peuvent assurer un suivi psychologique pour les patients et les aidants principaux. L’équipe pluridisciplinaire des soins palliatifs est intégrée fréquemment dans le suivi des patients pour assurer la prise en charge de certains symptômes invalidants. Le Rehazenter constitue une plateforme annexe importante  associée ( médecin référent Dr Debugne) qui aide à compléter le bilan chez certains patients et participe aux éventuels projets de réhabilitation pluridisciplinaire.

Les motivations pour la mise en place d’une telle filière qui rassemblerait et coordonnerait l’ensemble des acteurs impliqués dans la prise en charge de la SLA sont ainsi les suivantes :

  • Augmenter la médiane de survie ;
  • Améliorer la qualité de vie des patients et des aidants ; 
  • Faciliter l’orientation des patients et des professionnels (e.g. formations et information) ;
  • Coordonner l’expertise et créer un continuum d’actions et d’interactions entre les médecins, assistants médico- et psychosociaux, et personnel paramédical ;
  • Réduire le nombre d’hospitalisations et la durée d’hospitalisation des patients.

 

Organigramme de la filière de soins : 

Organigramme de la filière de soins

Les hôpitaux de jour ont lieu une fois par mois les vendredis matins et les patients, en fonction des besoins, voient au décours de la même journée l’infirmière coordinatrice, la diététicienne, l’orthophoniste, le neurologue, le pneumologue, le médecin rééducateur ou d’autres intervenants. L’ALAN a un contrat de coopération avec le CHL et intervient, après accord du patient, directement au décours du bilan pour assister à la mise en place d’aides sociales ou psychologiques supplémentaires. Une réunion de concertation pluridisciplinaire a lieu à la fin de chaque matinée HDJ neuromusculaire.

L’hôpital de jour neuromusculaire se fait un espace d'écoute et d'échanges entre le patient, les professionnels de santé et les associations de soutien (ALAN et association des patients) facilitant ainsi l'accompagnement sur le plan médical et psychosocial sur le long cours.

L’intégration dans le réseau de soins pluridisciplinaire d’un nouveau patient peut se faire via un des intervenants directs (Dr Kerschen, Dr Wirtz, Dr Renel, Dr Leches, Dr Debugne, Dr Fogen) et l’infirmière de coordination assurera par la suite le bon agencement des examens et consultations pour minimiser les déplacements inutiles pour le patient.
 


L'Hôpital de jour neuromusculaire 

L’hôpital de jour neuromusculaire a débuté son activité en juin 2024.

Notre mission est l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de pathologie neuromusculaire (notamment la Sclérose Latérale Amyotrophique - SLA) à travers des soins personnalisés, un soutien intra et extrahospitalier via une démarche interdisciplinaire. L’objectif principal de l’hôpital de jour neuromusculaire est d’évaluer l’évolution de la maladie et d’adapter les traitements et la prise en charge en fonction des besoins spécifiques du patient.

Pour cela les patients sont hospitalisés en journée afin de réaliser les examens et consultations permettant d’évaluer l’évolution de la maladie. Il est tenu en fin de journée un staff multidisciplinaire afin de co-créer avec le patient un parcours de soins adaptés à ses besoins et objectifs. 

L’hôpital de jour neuromusculaire se veut un espace d’écoute et d’échange entre les patients, les professionnels de santé et les associations de soutien, facilitant ainsi l’accompagnement sur le plan médical et psychosocial.


Présentation du rôle d’infirmière coordinatrice au sein de l’hôpital de jour neuromusculaire

Photo de l'infirmière coordinatrice

En tant qu’infirmière coordinatrice au sein de l’hôpital de jour neuromusculaire mon travail consiste à être le point de liaison entre les différents professionnels de santé (neurologues, rééducateurs, pneumologue, diététicienne…) et le patient.

J’organise les consultations, coordonne les interventions et assure le suivi des traitements en amont de leur présence à l’hôpital de jour.

J’accompagne également les patients et leurs proches dans la gestion des aspects médicaux, psychologiques et sociaux de la maladie en étant proactive afin d’anticiper les besoins des patients et de réajuster le plan de soins en fonction de l’évolution de la maladie.

Pour cela je collabore avec l’ALAN pour les interventions extra-hospitalières. L’objectif étant de garder le patient au centre de sa prise en charge et de co-créer avec lui son projet de vie et de soins afin de faciliter le maintien d’une qualité de vie aussi élevé que possible. 
 

Le Centre National PET renforce ses capacités de diagnostic avec l’installation d’un 2e PET-CT temporaire

Le Centre National PET renforce ses capacités de diagnostic avec l’installation d’un 2e PET-CT temporaire

Face à la demande croissante sur l’unique PET-CT en activité au Luxembourg, et dans l’attente de l’arrivée d’un second appareil permanent prévue pour le premier trimestre 2025, la Commission Permanente du Secteur Hospitalier (CPH) a autorisé l’installation d’un deuxième PET-CT temporaire au Centre National PET, situé au CHL.

Ce PET-CT Siemens Biograph Horizon 16 datant de 2020 se trouve dans une unité mobile louée pour une période provisoire à la société Alliance Médical. Cet équipement est installé dans la cour arrière entre l’Annexe 1 et l’Annexe 2, en liaison fonctionnelle avec le service de médecine nucléaire.  Il sera opérationnel à partir de mi-octobre 2024. Cette unité mobile de marque SMIT dispose d’un poste de commande, ainsi que de 2 cabines pour les patients.

La mise en place d’une tente chauffée et de WC permettent d’avoir une installation autonome et de garantir de bonnes conditions d’accueil du patient.

Photo du camion Pet ScanPhoto du Pet ScanPhoto d'une ATM de RadiologiePhoto de la tente
Docteur Moritz Alexander Vogel

Docteur Moritz Alexander Vogel

Dr VOGEL Moritz Alexander a rejoint le service de Néonatalogie et de réanimation pédiatrique du CHL le 1er août 2024 en tant que médecin spécialiste en pédiatrie.

Dr VOGEL est titulaire du diplôme en Médecine (2022, Université d’Heidelberg), ainsi que de la spécialisation en Médecine pédiatrique (2007, Faculté de médecine de Rhénanie du Nord-Westphalie).

Il a complété son cursus de spécialisation avec des diplômes et des formations universitaires dans les domaines suivants :

  • Médecine tropicale et d’hygiène (2003, Ecole de médecine tropicale et d’hygiène, Londres).
  • Approfondissement en Cardiologie pédiatrique (2009, Faculté de médecine Rheinhessen)
  • Approfondissement en Néonatalogie (2012, Faculté de médecine de Westphalie).

Avant de nous rejoindre, Dr VOGEL a exercé sa spécialisation dans plusieurs établissements hospitaliers allemands. Sa dernière fonction a été celle de médecin chef du service de Néonatalogie et réanimation pédiatrique au Mutterhaus de Trêves.

Dr VOGEL a également réalisé de nombreuses missions d’enseignement et de formation continue en tant que formateur, et publié plusieurs articles scientifiques.

Langues parlées :

  • Allemand
  • Français
  • Anglais
  • Chinois
20375 Moritz Alexander Vogel
CHL - CHL KannerKlinik

Néonatologie

Fax :
  +352 4411-6812
CHL KannerKlinik

Unité 65: Chambres mère-enfant

Tél : +352 4411-3157
CHL KannerKlinik

Unité 63: Néonatologie

Tél : +352 4411-3157
CHL - CHL KannerKlinik

Soins Intensifs Pédiatriques

Fax :
  +352 4411-6812
CHL KannerKlinik

Unité 67: Réanimation pédiatrique

Tél : +352 4411-6767
Docteur Sarah Bethlen

Docteur Sarah Bethlen

Dr BETHLEN Sarah a rejoint le service d’Evaluation et rééducation fonctionnelles du CHL le 1er septembre 2024 en tant que médecin spécialiste en Médecine Physique et de Réadaptation.

Dr BETHLEN est titulaire du diplôme en Médecine (2008, Université de Liège), ainsi que de la spécialisation en Médecine physique et revalidation (2013, Académie universitaire de Wallonie-Europe).

Elle a complété son cursus de spécialisation avec des diplômes universitaires dans les domaines suivants :

  • Appareillage et déformation du rachis de l’enfant et de l’adulte (2014, Faculté de médecine Jacques Lisfranc , France).
  • Pathologies rachidiennes pratiques (2013, La Pitié Salpêtrière, France).

Avant de nous rejoindre, Dr BETHLEN a fait sa formation dans plusieurs établissements hospitaliers en Belgique, elle a ensuite travaillé plus de 10 ans au centre hospitalier universitaire de Liège.

Elle a également participé à de nombreux congrès scientifiques en tant qu’oratrice et était missionnée de cours pour l’université de Liège.

Langues parlées :

  • Français
  • Anglais
  • Allemand (notion)
     
20375 Sarah Bethlen
CHL - CHL

Evaluation et Rééducation Fonctionnelles

Fax :
  +352 4411-6638

Le Service National d’Evaluation et de Rééducation Fonctionnelles est situé sur le site CHL Maternité, rue Pierre Federspiel 2, L-1512 Luxembourg.

Pompe à insuline - Acétone

Pompe à insuline - Acétone

L’ACÉTONE, QU’EST-CE QUE C’EST ? 

Lorsque le corps ne dispose pas d’insuline ou pas en quantité suffisante, les hydrates de carbone ou les sucres ne peuvent pas entrer dans les cellules. L’organisme ne peut plus, alors, utiliser le glucose comme principale source d’énergie. Dans ce cas, il utilise une autre source d’énergie : les graisses. Quand les graisses sont utilisées comme source d’énergie, en « brûlant », elles libèrent des corps cétoniques. Les corps cétoniques ou l’acétone sont considérés par l’organisme comme des déchets toxiques. Lorsque la situation dure, on atteint une situation où le sang devient acide, c’est l’acidocétose. 

L'acidocétose est une situation dangereuse qui peut être mortelle et doit donc être traitée très rapidement.

 

QUAND EST-CE QUE JE DOIS PENSER À MESURER L’ACÉTONE ?

Quelques signes qui doivent y faire penser : 

  • Soif intense et besoin d’uriner important 
  • Sensation de faiblesse - fatigue extrême  
  • Malaise : nausées – maux d’estomac – douleurs abdominales – vomissements 
  • “Haleine fruitée” : odeur d’acétone, odeur de pomme pourrie 
  • Accélération de la fréquence respiratoire 

     

Si ma glycémie lors de 2 tests consécutifs (pendant plus de 3 heures) reste supérieure : 

  • à 300 mg/dl 
  • à 250 mg/dl (utilisateurs d’une pompe) 
  • à 200 mg/dl (femmes enceintes)

COMMENT JE MESURE ?

  • Avec un lecteur de corps cétoniques 
  • Attention les bandelettes sont très différentes 
  • Vérifier la date de péremption
  • Si vous n’avez plus de bandelettes pour le sang, ou que vous ne disposez pas de ce lecteur, vous pouvez aussi rechercher la présence de corps cétoniques dans les urines

DOSAGE DE LA CÉTONÉMIE / CORPS CÉTONIQUES DANS LES URINES

0 - 0,6 mmol/L ou traces ou une croix d’acétone : 

  • Corrigez votre glycémie si nécessaire, selon votre schéma de correction 
  • Poursuivez votre schéma habituel de monitoring de la glycémie, jusqu’à ce que la glycémie redescende dans les valeurs cibles (moins de 180 mg/dl ou moins de 140 mg/dl en cas de grossesse) 

0,6 - 1,5 mmol/L / deux croix d’acétone : 

  • Vérifiez votre matériel d’injection : ⇒ Pompe, cathéter, POD 
  • Faire un bolus de correction avec la pompe 
  • Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 0,6 
  • Si ce n'est pas le cas, faites une injection d’insuline rapide (Novorapid® / Humalog® / Apidra ®/ FIASP) sur base de votre schéma personnel : ⇒ Avec un nouveau stylo. À renouveler si nécessaire après 2 heures 
  • Buvez beaucoup d’eau 
  • Evitez d’aller faire du sport 
  • Changez le cathéter si la glycémie ou l'acétone restent élevés après deux injections au stylo
Si vous vomissez, rendez vous à l'hôpital!

 

1,5 - 3 mmol/L ou trois croix d’acétone : 

Risque d’acidocétose 

  • Changez votre cathéter / POD 
  • Faites une injection d’insuline rapide sur base de votre schéma personnel: ⇒ Avec un nouveau stylo (1.5x la dose de correction habituelle) 

Entre 200 et 250 mg/dl : …………………UI 

Entre 250 et 300 mg/dl : …………………UI 

Entre 300 et 350 mg/dl : …………………UI 

  • Buvez beaucoup d’eau 
  • Pas de sport
  • Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 1,5 mmol/l
  • Téléphonez à l’équipe soignante pour demander conseil 

     

3 mmol/L : 

Un traitement d’urgence est indispensable. Rendez-vous à l’hôpital ⇒ votre vie est en danger! 

  • Si vous ne vomissez pas, buvez des boissons sucrées et injectez une dose supplémentaire d’insuline rapide (2x la dose de correction habituelle) 

Entre 200 et 250 mg/dl : …………………UI 

Entre 250 et 300 mg/dl : …………………UI 

Entre 300 et 350 mg/dl : …………………UI

CAUSES POSSIBLES

  • Pas assez d’insuline : Absence ou injection d’une dose insuffisante d’insuline 
  • Mauvaise absorption de l’insuline : Problèmes de pompe*, stylo défectueux 
  • Avec une pompe à insuline, les réserves d’insuline sous-cutanée sont très faibles et le risque de développer une acidocétose est particulièrement élevé. En cas de problème au niveau du site d’insertion, de l’aiguille, de la tubulure ou de la pompe, l’administration d’insuline s’arrête immédiatement une acidocétose peut apparaître en quelques heures ! 
  • Événements qui “bloquent” l’action de l’insuline (= insulino-résistance) : 

    - Maladie (grippe par ex.) avec ou sans fièvre 

    - Prise de cortisone, sans ajustement de la dose d’insuline 

    - « Stress » important : chirurgie 

  • Activité physique prolongée sans adaptation correcte des doses 
  • La grossesse 

 

 

Réf. : Flyer Acetone - Pompe insuline Sept 2024

Services associés
L'hypoglycémie

L'hypoglycémie

DÉFINITION DE L’HYPOGLYCÉMIE 

L’hypoglycémie est une baisse du taux de sucre dans le sang en dessous de 70 mg/dl.

 

LES SYMPTÔMES

  • Fatigue intense et soudaine 
  • Tremblements 
  • Transpiration importante
  • Faim soudaine
  • Changement d'humeur/de comportement
  • Troubles de l'expression
  • Sensation de vertige - vision trouble
  • Perte de mobilité
  • Convulsion

 

SI VOUS ÊTES CONSCIENT ET CAPABLE D’AVALER 

  • Mettez-vous en sécurité, stoppez toute activité (en particulier la conduite automobile, le vélo ou toute activité mettant en danger votre vie ou celle d’autrui).
  • Mesurez votre glycémie capillaire. 
  • Prenez 15-20g de glucose : 

    - Un jus de fruit (200ml) 

    - Un soda pas light ni Zéro (200ml) 

    - 3-4 morceaux de sucre 

    - 3-4 carrés de Dextro Energy®

  • Contrôlez la glycémie après 15 minutes. 
  • Si < 70mg/dl, reprenez 15-20g de glucose (jusqu’à 3 fois) ou prenez votre repas.
Il est important d’identifier la cause de l’hypoglycémie : surdosage en insuline, activité physique, saut de repas.

 

TRAITEMENT SI PERTE DE CONSCIENCE 

Si une personne diabétique traitée par insuline perd connaissance : 

  •  Ne rien donner par la bouche. 
  • Coucher la personne sur le côté. 
  • Sortir le glucagon (GLUCAGEN) du réfrigérateur. 
  • Suivre le mode d’emploi pour préparer la seringue et injecter ou trouver quelqu’un pour injecter dans la cuisse du patient. IL N’Y A AUCUN RISQUE À INJECTER ! 
  • Contrôler la glycémie capillaire 10 min après l’injection. 
  • Vérifier si la personne a repris conscience : 

    - Reprise de conscience : mesurer le sucre, si encore < 100 redonner du sucre par la bouche. 

    - Pas de reprise de conscience : APPELER LE 112.

Contactez l’équipe et/ ou votre médecin si une hypoglycémie avec perte de connaissance : c’est une alerte sérieuse et votre traitement doit rapidement être revu ! 

 

ADMINISTRATION DU GLUCAGON

Procédé : 

  • Retirer la capsule orange du flacon de poudre.
  • Enlever le capuchon de l'aiguille.
  • Piquer l'aiguille de la seringue dans le bouchon du flacon de poudre.
  • Injecter toute l'eau dans le flacon de glucagon.
  • La poudre se dissout instantanément. Généralement, il n'est pas nécessaire d'agiter.
  • Prélever la solution de glucagon avec la seringue.
  • Injecter dans la cuisse en intramusculaire.

 

 

Réf. : Flyer Hypoglycemie Sept 2024

 

Services associés
Journée mondiale de l'AVC

Journée mondiale de l'AVC

Dans le cadre de la journée mondiale de l’AVC, l’équipe pluridisciplinaire de la Neurologie du CHL en co-animation avec l’association Blëtz propose de se mobiliser activement au sein du CHL.

DATE : 24 OCTOBRE 2024 - LIEU : CHL CENTRE › HALL D’ENTRÉE › 9H00-15H30

PROGRAMME DES DIFFÉRENTS STANDS :

  • L’importance de reconnaître les symptômes et d’agir vite
  • Les facteurs de risques cardio vasculaire :
    • Une alimentation équilibrée : qualité des graisses et « graisses cachées » › Le tabac : comment vous aider
    • L’hypertension dans l’AVC
    • Le diabète
  • L’importance d’une rééducation post AVC individuelle et adaptée

ÉCHOGRAPHIE DES VAISSEAUX DU COU :

Lors de cette journée, nos Neurologues se rendent disponibles pour que vous puissiez bénéficier d’une échographie des vaisseaux du cou par le biais de l’association Blëtz.

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